Alzheimer de type 1 : inflammatoire
- une augmentation de la protéine C-réactive, produite par le foie dans le cadre d’une réponse inflammatoire à certaines menaces telles que des infections ;
- une diminution du rapport albumine/globulines résultant d’un inflammation (l’albumine est une protéine du sang essentielle qui agit comme collecteur de déchets en éliminant les molécules indésirables telles que la bêta-amyloïde et les substances toxiques, et la globuline est un terme fourre-tout englobant une soixantaine de protéines sanguines, parmi lesquelles les anticorps) ;
- une augmentation de l’interleukine-6, également impliquée dans l’inflammation ;
- une augmentation du facteur de nécrose tumorale, une autre protéine dont le taux augmente en réponse à une inflammation ;
- des anomalies métaboliques et hormonales associées telles que la résistance à l'insuline.
C’est la maladie d’Alzheimer de type inflammatoire qui répond le plus vite au protocole ReCODE mis au point par l'équipe du Dr Bredesen pour inverser les symptômes de la maladie.
Alzheimer de type 2 : atrophique
- les taux d’hormones — notamment hormones thyroïdiennes et surrénaliennes, oestrogènes, progestérone, testostérone et prégnénolone — sont généralement insuffisants ;
- le taux de vitamine D est souvent bas ;
- une résistance à l’insuline peut apparaître, ou les taux d’insuline sont trop bas ;
- l’homocystéine peut être élevée (ce qui est parfois aussi le cas pour le type 1).
- Le taux de glucose est chroniquement élevé, ce qui entraîne une altération de diverses protéines (glycation), associée à une inflammation, comme dans le type 1.
- La grande quantité d’insuline sécrétée en réponse au taux de glucose élevé entraîne une insulinorésistance : l’insuline ne fonctionne plus aussi bien en tant que molécule neurotrophique (capable de stimuler la croissance et la survie des neurones) ; cette perte de support trophique est caractéristique du type 2.
- Les types 1, 2 et leur combinaison résultent du programme de « réduction des effectifs » décrit plus haut, qui génère un déséquilibre entre la production et la destruction de synapses. Le type 3 relève d’un fonctionnement très différent, comme nous allons le voir maintenant.
Alzheimer de type 3 : toxique
- Il affecte de nombreuses régions du cerveau (et pas seulement, ni même principalement l’hippocampe) et on découvre à l’IRM l’atrophie de zones situées dans le cerveau tout entier.
- Il implique souvent une neuro-inflammation ainsi qu’une perméabilité vasculaire, comme on peut le constater grâce à une séquence d’IRM spécifique appelée FLAIR, qui laisse apparaître sur les images de multiples petites taches blanches anormales.
- Souvent, ces patients ont un taux de zinc sanguin trop bas et un taux de cuivre élevé, et par conséquent un rapport cuivre/zinc élevé. Normalement, ce rapport devrait être d’environ 1, avec pour chacun environ 100 μg/dl. Mais un grand nombre de patients atteint du sous-type 3 ont un taux de zinc sérique avoisinant les 50 pour un taux de cuivre très élevé tournant autour de 170, ce qui donne un rapport bien supérieur à 1.
- Ces patients se voient souvent diagnostiquer tout d’abord une autre maladie qu’Alzheimer, par exemple une démence frontotemporale ou une dépression, mais les résultats de PET scan ou d’analyses de liquide céphalo-rachidien montrent que c’est bien d’une forme d’Alzheimer qu’ils souffrent.
- On est également en présence d’anomalies hormonales dues à un dysfonctionnement du système de réponse au stress, un circuit constitué de l’hypothalamus, de l’hypophyse et des glandes surrénales (axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien ou HHS). Dans des résultats de tests de laboratoire, ces anomalies peuvent se présenter entre autres sous forme d’un taux de cortisol bas, de RT3 (reverse T3) élevé, ainsi que de taux d’hormone thyroïdienne T3 libre, de prégnénolone, d’oestradiol ou de testostérone bas.
- Enfin, citons également une forte présence dans le sang de substances chimiques toxiques — de mercure notamment — ou de mycotoxines (toxines produites par des moisissures). Mais étant donné que le mercure va droit vers des tissus comme les os et le cerveau, la mesure de sa concentration dans le sang ne suffit pas toujours à indiquer sa présence. C’est pourquoi l’évaluation doit faire appel à un agent chélateur, qui va mobiliser le mercure et l’éliminer des tissus : si le niveau de mercure dans l’urine de la personne s’avère anormalement élevé au cours des six heures qui suivent, cela indique une forte présence de mercure dans les tissus.