Chaque année en France, 130 000 nouvelles personnes sont victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC). 1 victime sur 5 décède dans le mois qui suit et 1 sur 3 devient dépendante à vie. L’AVC est ainsi la première cause de handicap physique chez l’adulte. Plus une victime d’AVC est prise en charge par les médecins rapidement et meilleures sont ses chances de récupération.
On comprend avec ces chiffres que l’on a intérêt à prévenir l’AVC plutôt que le guérir.
Voici les 3 grands conseils à suivre pour réduire son risque d’AVC et se faire traiter rapidement si le pire arrive.
1. Connaître les signes d’alerte
Les symptômes qui suivent peuvent apparaître brutalement. Les connaître vous permettra de les reconnaître et de consulter en urgence. En cas d’AVC il vaut mieux consulter dans les trois heures. Après 7 h, les risques de séquelles sont élevés.
Dans le cas d’un accident ischémique transitoire, que l’on peut considérer comme un signe avant-coureur d’un « vrai » AVC, les symptômes disparaissent aussi rapidement qu’ils sont apparus, sans laisser de trace, en l’espace de 24 h. Consultez quand même.
Voici les signes d’alerte :
- Faiblesse, paralysie, engourdissement d'un bras, perte de sensibilité du visage, d'un côté du corps
- Diminution ou perte de la vision, d'un œil et/ou des yeux, vision double
- Perte soudaine de la parole, difficultés pour parler, pour articuler ou comprendre ce qui est dit,
- Instabilité de la marche inexpliquée ou chute soudaine, troubles de l'équilibre, vertiges
Si vous constatez subitement, l'un ou plusieurs des signes précédents chez un proche, contactez très rapidement le SAMU (appelez le 15). Notez bien l’heure à laquelle sont survenus ces symptômes et procédez au test suivant.
Le test que vous pouvez faire faire à vos proches
- Demandez-lui de sourire : si un seul côté de la bouche se relève (le sourire est déformé), c’est un signe de paralysie faciale.
- Demandez-lui de répéter une phrase simple. Si elle n’y parvient pas, que son élocution est difficile ou sa prononciation mauvaise, c’est un signe de trouble de la parole.
- Faites-lui lever les bras à l’horizontale, environ 10 secondes. Si un bras n’y arrive pas, ou les deux, si la personne peine à tenir la position, c’est un signe d’alerte.
2. Maintenir une tension artérielle normale
La tension artérielle normale d’un adulte est établie à 120 mmHg (mm de mercure) quand le cœur se contracte (pression systolique) et à 80 mmHg quand le cœur se relâche (pression diastolique). Quand la pression artérielle systolique est supérieure ou égale à 140 mmHg et/ou que la pression artérielle diastolique est supérieure ou égale à 90 mmHg, la tension artérielle est considérée comme élevée.
On estime que 15 millions de Français sont hypertendus (pour seulement 11 millions traités).
Une tension artérielle élevée augmente considérablement le risque et la gravité des AVC. L’hypertension est même le principal facteur de risque de l’AVC (suivie de près par le tabagisme, la sédentarité et la mauvaise alimentation). La bonne nouvelle c’est que l’on sait très bien maintenir la tension à la normale. Avec des médicaments mais aussi sans, grâce à des règles d’hygiène de vie simples.
Voici 5 règles pour maintenir une tension normale:
- Perdre du poids (si besoin)
- Bouger plus (surtout pour les personnes sédentaires)
- Manger moins salé
- Limiter sa consommation d’alcool
- Adopter une alimentation de type Dash
Plus de précisions sur ces 5 règles dans Hypertension : votre ordonnance nutritionnelle.
3. Changer ses habitudes de vie
De manière générale, pour prévenir l’AVC et l’infarctus, changer ses habitudes de vie est plus protecteur à terme que de prendre des médicaments.
Pour connaître les changements à réaliser, lire : 5 changements protecteurs.
À lire aussi : Comment échapper à l'infarctus et l'AVC du Dr De Lorgeril