Pourquoi les anticholestérol, et en particulier les statines, sont-ils selon vous non seulement inefficaces mais en plus toxiques ?
La théorie selon laquelle « plus le cholestérol est haut et plus le risque cardiovasculaire est élevé » ne correspond plus à aucune réalité scientifique et clinique. C’est une aberration. J’ai longuement dénoncée cette supercherie dans mon précédent livre (Cholestérol, mensonges et propagande). De plus, vouloir régler un problème aussi complexe que les maladies cardiovasculaires par la mesure d’un unique paramètre sanguin relève d’un simplisme déconcertant. Les anticholestérol, médicaments les plus vendus au monde, en faisant baisser le taux de cholestérol dans le sang, sont non seulement inutiles mais peuvent avoir des conséquences tragiques pour l’organisme.
Lesquelles ?
Les effets indésirables des statines sont multiples et sévères, surtout ils sont torpides car très souvent « silencieux », sans parler de ceux qu’on ne connaît pas encore. Pour l’embryon et le fœtus déjà, la toxicité des statines ne fait plus de doute ; de même que pour les muscles et les ligaments à l’origine de souffrances physique insupportables. Moins connus : l’implication des statines dans les troubles sexuels et urinaires, les atteintes de la mémoire, du sommeil, certaines maladies cognitives, le diabète, la dépression. Il y a aussi de robustes évidences que les statines augmentent le risque de développer la maladie de Parkinson. L’ensemble évoque une violente neurotoxicité (dont l’explication biologique coule de source) ce qui en fait des médicaments absolument uniques dans leur pouvoir délétère. De plus, les statines et les médicaments anticholestérol de façon générale favorisent les cancers.
Dans votre livre vous épinglez tout particulièrement celui que vous surnommez avec ironie « le roi des statines », Rory Collins…
Depuis des années, le célèbre Rory Collins, anobli par la reine d'Angleterre est la référence absolue en matière de cholestérol et de statines. Le même message qu’il délivre pendant plus de 20 ans est le suivant : « les statines font des miracles de protection contre les maladies cardiovasculaires et leurs effets indésirables « toxiques » sont négligeables. » Mais cette année, coup de théâtre : Collins et ses collègues-complices universitaires ont non seulement confessé leurs erreurs mais ils ont même reconnu leur mensonge, avouant que les données concernant la toxicité des statines ne sont ni correctes ni sérieuses. Et qu'il ignorait même presque tout de la toxicité des médicaments… C’est la plus grosse arnaque scientifique de l’histoire de la médecine ! Plus rien ne justifie aujourd’hui que l’on prescrive encore des statines.
Pourtant, vous continuez à subir les foudres de vos confrères, des industriels, des médias…
Ce qui est extraordinaire c’est qu’on ne s’oppose jamais à mes arguments sur le terrain de la science et de la médecine. Nous ne recevons qu’insultes et mépris quand nous ne sommes pas carrément accusés de crime en encourageant les patients à arrêter leur traitement. C’est ce que j’appelle le chantage à la peur. Mais admettons que mes pourfendeurs soient de bonne foi. Si l’arrêt de la statine pouvait augmenter les risques de décès cardiovasculaires, cela voudrait dire que les statines diminuent ces risques. Or, cette preuve n’existe pas, au contraire ! Et d’un autre côté, les cardiologues voient tous les jours des patients sous statine qui présentent… des infarctus et des AVC.
Les médecins qui prescrivent des statines sont-ils responsables de la situation ?
Je pense que dans cette histoire, les médecins sont un peu perdus. Contrairement aux scientifiques, les soignants doivent prendre des décisions quotidiennement, et faire des choix parfois immédiats et difficiles. Pour cette raison le patient ne doit pas avoir peur d’ouvrir une discussion franche avec son soignant quitte à lui apporter lui-même l’information. Ce livre peut ainsi aider à la discussion et à la décision médicale.
Si je prends une statine, qu’est-ce que je dois faire ?
Attention, ce livre n’est pas un bréviaire de prescriptions médicales. Ce que je veux c’est informer les patients ; mais aussi les médecins qui bien souvent ne comprennent plus cette problématique cholestérol/statines (sans parler des nouveaux médicaments anticholestérol injectables) tant la désinformation qu’ils ont subi à ce propos a été intense. Je pense que la meilleure chose à faire si l’on consomme des statines serait d’en discuter avec son médecin pour prendre une décision concertée après avoir fait l’effort d’obtenir une information libre et indépendante. Le pire serait de ne rien dire et de relativiser les problèmes physiques. J’ai écrit dans un précédent livre (Prévenir l’infarctus et l’AVC) qu’il faut adopter un mode de vie protecteur – activité physique, régime méditerranéen, arrêt du tabac, etc. –, car évidemment arrêter les statines ne règlera pas tout du jour au lendemain. Celui ou celle qui devait faire un infarctus tout en prenant sa statine [c’est une grande partie des patients qui souffrent d’infarctus de nos jours] n’en sera pas protégé(e) en arrêtant sa statine. C’est en adoptant un mode de vie protecteur qu’il (ou elle) se protègera. L’arrêt de la statine lui permettra d’échapper, à moins que ça ne soit trop tard, à toutes les complications que ces médicaments provoquent, tel que décrit dans ce livre.
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Quel est votre souhait aujourd'hui avec ce livre ?
L’ambition ultime est d’éveiller le sens critique, d’aider les médecins à prendre des décisions médicales mais surtout de mettre en lumière cette supercherie ! Nous avons maintenant suffisamment de preuves scientifiques, il faut en urgence faire savoir aux millions de patients qui consomment des statines tous les jours cette « horrible vérité ».