L’encrassage en bref
Des molécules d’origine alimentaire ou bactérienne de plus petite taille pénètrent indûment dans l’organisme via l’intestin grêle. Trop petites pour déclencher la fabrication d’anticorps, elles s’infiltrent dans les tissus et perturbent la communication entre les cellules, c’est pourquoi on les qualifie de polluants cellulaires. Pendant cette période de pollution, elles vont donner les maladies d’encrassage. Voyons cela maintenant plus en détail.
Le fonctionnement cellulaire optimal
La cellule pour fonctionner de façon optimale doit avoir un environnement idéal, tant extra qu’intracellulaire :
- Il faut des vitamines, des minéraux, des acides gras essentiels en quantité équilibrée (oméga-3 et oméga-6), des protéines, des acides aminés. À titre indicatif, on estime connaître environ 300 réactions biologiques où le magnésium est indispensable et 200 réactions dans lesquelles le zinc intervient. Or, la limite de nos connaissances laisse supposer des chiffres plus élevés. Nous savons aussi qu’un seul acide aminé manquant arrête la synthèse des molécules où cet acide aminé doit figurer (d’où le danger d’un régime strictement végétalien).
- Il faut des enzymes efficaces, des mécanismes de membranes cellulaires qui permettent des captations moléculaires, des communications intercellulaires directes ou à distance, un équilibre des réactions immunitaires, une production d’hormones, de médiateurs biologiques, de neuropeptides, etc.
L’activité des cellules est incessante de leur naissance jusqu’à leur mort. Des prédispositions génétiques fortes peuvent altérer le bon fonctionnement cellulaire. Mais des travaux montrent que l’environnement peut être déterminant, même dans le cas d’une maladie génétique.
Les facteurs qui altèrent le fonctionnement cellulaire
Il y en a trois : la fuite de l’intestin grêle, les carences micronutritionnelles et les modes de cuisson délétères. Mais la fuite de l’intestin grêle a une incidence directe sur les maladies d’encrassage.
Cette fuite de l’intestin grêle favorise le passage important de molécules indésirables. Dans le cas des maladies auto-immunes, il s’agit de macromolécules d’origine alimentaire et bactérienne. Mais des molécules plus petites peuvent passer également : des fragments de protéines souvent inférieurs à 9 acides aminés, des graisses trans, certains glucides (2-désoxyglucose), des isomères d’acides aminés générés par le four à micro-ondes, des composés de Maillard, etc. Nos enzymes ne sont pas adaptées, elles ne savent pas « gérer » ces molécules indésirables. Tout cela perturbe les communications cellulaires.
On pourrait comparer la situation à celle d’un enseignant face à une classe constamment dissipée, bruyante. Les messages ne passent plus entre le professeur et les élèves. Le résultat est prévisible : l’échec aux examens.
L’échec le plus désastreux pour une cellule est la cancérisation. La cellule devient sourde, autonome et se développe de façon anarchique. Ainsi la cellule cancéreuse viendra à bout de son hôte par une mort possible. De même les élèves finissent dans les cas extrêmes, par tuer leur professeur.
Les conséquences de la pollution cellulaire
Tous ces polluants moléculaires vont s’infiltrer partout, y compris dans les canaux de jonction qui sont des tunnels de communication entre les cellules. Ces canaux de jonction servent à envoyer des réparateurs d’une cellule saine vers une cellule en voie de cancérisation. Cela ressemble à la navette spatiale, qui alimente depuis la Terre les astronautes qui vivent dans la station orbitale.
L’infiltration de ces polluants va aussi bloquer des récepteurs membranaires des cellules : récepteurs d’hormones, de neuropeptides et d’autres médiateurs.
Avec d’un côté l’obstruction des canaux de jonction et de l’autre, le blocage des récepteurs membranaires, c’est toutes les communications intercellulaires qui sont mises à mal.
Parallèlement, on assiste à une augmentation de la production de radicaux libres qui entraîne une inflammation permanente et abaisse les défenses immunitaires. Les enzymes sont incapables de traiter ces substances perturbantes. Ces polluants vont faire l’objet d’attaques incessantes de la part des polynucléaires et des macrophages (la première ligne des défenses immunitaires). Ces derniers sont nos éboueurs. Ils redoublent d’activité ce qui, en plus des polluants, génère des substances oxydantes, avec des conséquences néfastes pour toutes les cellules. On parle d’encrassage cellulaire.
Cette situation altère donc le système immunitaire, diminue l’efficacité des hormones, des médiateurs de l’inflammation, des neuropeptides, etc. Les échanges cellulaires sont mis en grande difficulté. On assiste à un brouillage des communications qui est l’objectif de toutes les armées. Plus on altère les communications, plus on affaiblit les défenses immunitaires.
À la suite de l’encrassage des tissus et cellules, plusieurs situations sont possibles :
- dysfonctionnement de certaines enzymes + peu ou pas de déchets = pas de maladie
- excellentes enzymes + beaucoup de déchets = pas de maladie
- dysfonctionnement de certaines enzymes + beaucoup de déchets = maladie
Le devenir des cellules encrassées
L’encrassage serait un phénomène progressif et dépendrait en grande partie des enzymes qui seraient affectées par ce phénomène.
Le bagage enzymatique héréditaire des individus varie selon le genre de cellule en cause (cellule du foie, d’un muscle, neurone, etc.), de même que la capacité à continuer à fonctionner normalement malgré l’empilement des déchets. La maladie d’encrassage s’installe en général lentement. Elle prédomine chez les adultes et surtout chez les seniors. Elle s’aggraverait lentement aussi.
Les cellules encrassées évoluent selon différents processus :
- elles peuvent fonctionner de façon insuffisante : ostéoporose, diabète de type 2 en début d’évolution, maladie de Parkinson en début d’évolution ;
- elles peuvent fonctionner de façon anormale : hypercholestérolémie, arthrose, goutte ;
- elles souffrent : fibromyalgie, spasmophilie, dépression nerveuse endogène ;
- elles meurent : maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson en fin d’évolution, diabète sucré de type 2 en fin d’évolution ;
- elles deviennent malignes : certaines leucémies, certains cancers (sein, prostate, côlon/rectum, etc.)
Comment prévenir ou traiter l’encrassage
La cause première de l’encrassage étant l’alimentation moderne selon Seignalet, un régime sans céréales (donc sans gluten), sans produits laitiers, riche en aliments crus et en huiles vierges, accompagné de magnésium, d’oligo-éléments, de vitamines et de probiotiques est à conseiller.
Ainsi, les apports en molécules nocives étant fortement diminués, l’organisme aura les capacités d’élimination nécessaires pour se débarrasser progressivement des déchets accumulés. Ainsi, le décrassage des cellules atteintes peut prévenir, mettre en rémission ou même guérir ce genre de maladie.