Dans les maladies d’encrassage, on a admis l’hypothèse d’une pollution intra- et extracellulaire, par des fragments de substances alimentaires et bactériennes issues de l’intestin grêle. L’amélioration de ces maladies (considérées bien souvent comme incurables) voire la rémission complète est due au tarissement de ces substances toxiques venues de l’intestin grêle. On doit admettre que ces polluants moléculaires alimentaires ou bactériens accumulés dans le milieu extra et intracellulaire vont être expulsés de l’organisme. Cette évacuation donne lieux aux maladies d'élimination.
Comment réagit le corps face aux polluants cellulaires ?
Confronté à cette invasion de polluants, l’organisme alerte son système immunitaire et recrute les « nettoyeurs » : les polynucléaires et les macrophages. Les polluants sont captés par les polynucléaires et les macrophages – si ces molécules polluantes sont associées à un fragment de protéine de neuf à vingt-cinq acides aminés, ils peuvent être captés par les lymphocytes T et déclencher une réaction immunitaire ; dans ces conditions, les lymphocytes B produisant des anticorps relancent les maladies auto-immunes.
Ces réactions de défense immunitaire sont source de radicaux libres. Elles produisent de l’eau de Javel pure, de l’eau oxygénée à 100 volumes, d’autres molécules oxydantes, des cytokines… De nombreux polynucléaires et macrophages vont être détruits par leur propre production de molécules oxydantes. À noter que le déficit en vitamine C accélère le processus. En effet, la vitamine C participe à la neutralisation des oxydants au sein même des globules blancs. Si ces derniers sont lysés (dissous), ils forment ce que l’on appelle communément le pus (comme dans un abcès) qui entraîne une réaction en chaîne de radicaux libres. Un certain nombre de globules blancs meurent mais échappent temporairement à leur lyse (dissolution).
Ceux-ci ne peuvent pas être phagocytés (dévorés) par les macrophages car ils sont encore revêtus de toutes les caractéristiques du « Soi ». Ils ne sont pas reconnus par l’organisme comme des substances étrangères. Dans ces conditions, l’organisme met en place une stratégie d’élimination via les émonctoires naturels que sont le foie, la peau, les voies aériennes supérieures (nez, sinus, poumons), et intestinales (estomac, grêle et côlon).
Cette stratégie peut être comparée à celle mise en place par les services de santé militaire qui évacuent les morts et les blessés hors du champ de bataille.
On constate au cours de l’examen microscopique de diverses sous-muqueuses, un infiltrat inflammatoire où se concentrent les polynucléaires, les macrophages et les lymphocytes T. Cela concerne les sous-muqueuses bronchiques, ORL, cutanées et intestinales. C’est ainsi que s’expriment les maladies cutanées, les maladies de la sphère digestive, de la sphère ORL et pulmonaire que Jean Seignalet a regroupées sous le terme de maladies d’élimination.
Finalement la séquence est simple :
- passage des macromolécules de l’intestin grêle dans le sang ;
- puis récupération de ces molécules par les polynucléaires et les macrophages ;
- et enfin reconduite aux frontières de la peau, du système digestif et des voies aériennes (ORL et poumons). Au passage des frontières, les globules blancs en mauvais état déversent leur eau de Javel, leur eau oxygénée à 100 volumes et d’autres molécules très oxydantes. Il ne faut donc pas s’étonner parfois de sensations de brûlure, qui traduisent « la sortie » des globules blancs morts : les polynucléaires et les macrophages.
Dans les pathologies d’élimination, c’est la balance entre l’entrée et la sortie des polluants qui commande l’évolution de la maladie. La réduction de l’entrée des polluants favorise le processus d’élimination par le corps. Pendant toute cette phase d’élimination, les symptômes s’aggravent, puis se calment avec des soubresauts, pour aboutir à une rémission plus ou moins complète. Lorsque l’on est confronté soudainement à une maladie d’élimination, si l’on ne change rien dans son alimentation, alors l’entrée des déchets est trop massive par rapport à la capacité des émonctoires naturels ; la maladie s’installe, devient plus ou moins chronique voire permanente. Les émonctoires naturels sont le foie, la peau, les voies ORL, pulmonaires et intestinales (estomac, grêle et côlon).
Des exemples de maladies d’élimination
L’inflammation chronique au niveau des divers émonctoires peut déclencher différentes maladies selon l’émonctoire fragilisé en fonction des fragilités génétiques des individus. Par exemple, au niveau du tube digestif, il peut y avoir déclenchement de colites, de la maladie de Crohn, etc. En ce qui concerne la peau, on pourra observer de l’acné, de l’urticaire, certains eczémas et du psoriasis ; aux muqueuses des oreilles, du nez et de la gorge peuvent se développer des otites, sinusites, conjonctivites, etc.
Pour prévenir les maladies d’élimination, Seignalet recommande un régime de type paléo. Cette alimentation diminuerait fortement les apports de molécules dangereuses, favoriserait leur élimination ainsi que le décrassage des émonctoires.