1. Dosage de la testostérone
On utilise deux taux : celui de testostérone totale et celui de testostérone libre. Le taux de testostérone totale doit idéalement se situer entre 6 000 et 9 000 pg/ml (les valeurs de référence des laboratoires se situent entre 2700 et 9700 pg/ml). Il faut savoir que 99 % de cette testostérone est liée à des protéines du sang, ce qui la rend inactive. La testostérone active et disponible dans nos cellules est la testostérone libre dont le taux est idéalement de 25 à 35 pg/ml (18 à 40 pg/ml pour les laboratoires).
Les valeurs que rendent les laboratoires sont celles d’une population à tout venant, comprenant des hommes sains et certains déjà déficients. Les valeurs optimales – celles du bien-être physique et mental – correspondent aux valeurs hautes pour la testostérone et basses pour les estrogènes.
Une autre valeur très sensible est le ratio d’estradiol (une des hormones femelles de la famille des estrogènes) sur testostérone libre qui doit être idéalement inférieur à 1. La grande majorité des hommes après quarante ans ont besoin d’une supplémentation avec des hormones naturelles pour obtenir ce niveau.
Il ne faut jamais oublier que les examens de laboratoire sont des outils que la science nous donne mais que le plus important, c’est ce que le patient ressent et dit de son état à son médecin. Seule l’observation peut voir ce qu’il y a d’unique dans chaque être humain.
2. Mesure de la DHEA
Cette hormone stéroïdienne est un marqueur du vieillissement. S’il est un contrepoison au vieillissement, à l’âge et au stress, c’est la DHEA. C’est l’hormone la plus sécrétée du corps humain et elle est impliquée dans la fabrication de beaucoup d’autres hormones ; ses puissants effets viennent en partie de là. La DHEA est ce que l’on appelle une pro-hormone qui se décline en une cascade d’hormones stéroïdes (estrogène, androstènedione, testostérone, corticostérone). Elle est synthétisée par les glandes surrénales principalement (mais aussi un peu par les ovaires ou les testicules) et a souvent été appelée l’hormone anti-âge. Son déclin est un peu parallèle à celui de la mélatonine ou de l’hormone de croissance. À soixante ans, il ne reste plus que 10 à 20 % du taux que l’on a à vingt-cinq ans.
Avoir un taux de DHEA optimal assure notamment :
- Une meilleure gestion du stress
- Des os en bonne santé
- Une peau protégée
- Un cerveau en bon état de fonctionnement
- Une bonne libido
- Un poids régulé
On la dose de préférence dans le sang sous forme de sulfate de DHEA (S-DHEA). Voici les taux considérés comme normaux et les taux optimaux utilisés par la médecine anti-âge :
- Entre 18 et 30 ans, taux normal : 125-620 µg/dl (taux optimal : 250-400 µg/dl)
- Entre 31 et 50 ans, taux normal : 60-450 µg/dl (taux optimal : 250-400 µg/dl)
- Entre 51 et 60 ans, taux normal : 20-410 µg/dl (taux optimal : 250-400 µg/dl)
- Entre 61 et 83 ans, taux normal : 10-290 µg/dl (taux optimal : 250-400 µg/dl)
3. Surveillance de la prostate
La prostate grossit avec l’âge. À partir de 50 ans, un homme sur cinq est concerné par l’hypertrophie bénigne de la prostate. La prostate grossit d’autant plus après cet âge qu’il existe un déficit en testostérone et un excès d’oestradiol (hormone féminine) et de dihydrotestostérone (DHT). Cette augmentation de volume peut, avec l’âge, comprimer les voies urinaires et parfois entraîner des troubles de la miction.
La prostate est dite « hormono-sensible » : son fonctionnement est régulé par les hormones circulant dans le sang. Elle est donc imprégnée d’hormones mâles, principalement de testostérone et de DHT. Cette dernière résulte de la conversion de la testostérone par une enzyme appelée 5-alpha-réductase. L’excès de DHT est fortement suspecté de favoriser la prolifération de la prostate.
Pour établir son diagnostic, votre médecin vous demandera de faire doser votre taux de PSA (Prostate Specific Antigen) dans le sang, le PSA total et libre. L’antigène spécifique de la prostate est une protéine libérée dans le sang par les cellules du cancer de la prostate et par les cellules saines de la glande. Le taux de PSA mesuré dans le sang est donc proportionnel à la quantité de cellules cancéreuses ainsi qu’à la taille de la prostate. Par conséquent, un taux de PSA élevé peut être dû à une hypertrophie bénigne de la prostate, à un cancer de la prostate ou encore à ces deux causes.
Un taux de PSA qui augmente est le signe d’une augmentation du volume de la prostate. Savoir quel est son taux de PSA à 50 ans permet donc par la suite de mieux connaître son évolution. Un taux de PSA qui augmente trop et trop rapidement peut faire suspecter un cancer.
Pour mieux comprendre ce rapport entre le taux de PSA et la taille de la prostate, Jonathan Epstein du centre Johns Hopkins propose une méthode de quantification numérique. Il appelle ce rapport densité du PSA. Une densité élevée du PSA signale la probabilité d’un cancer agressif. On note la taille de la prostate mesurée par une échographie en centimètres cubes (cc), 40 cc étant typique d’un homme d’une soixantaine d’années. On calcule ensuite le taux normal attendu en divisant la taille de la prostate par dix. Par exemple, un homme ayant une prostate de 30 cc doit avoir, en moyenne, un taux de PSA tournant autour de 3. Il est de 8 pour une prostate de 80 cc. D’après les recherches menées par le Dr Epstein, lorsque le taux de PSA dépasse la norme de 50 %, un cancer agressif est probable.
Un homme dont la prostate est de 30 cc doit donc commencer à s’inquiéter si son taux de PSA dépasse 4,5 (un taux de PSA attendu de 3 augmenté de 50 %). De même, un homme dont la prostate est de 80 cc peut se faire du souci si son taux de PSA est supérieur à 12.
Une échographie intrarectale pour bien étudier la prostate et l’étude de l’abdomen sont aussi indispensables. Si votre taux sanguin de PSA paraît trop élevé à votre médecin et par rapport à vôtre âge, c’est une bonne indication pour un toucher rectal.
Pour en savoir plus :
4. Ostéodensitométrie
Lorsqu’il existe un déficit en testostérone chez l’homme, les os se décalcifient et deviennent plus fragiles. En effet la testostérone a pour effet de stimuler la construction de la trame osseuse par les ostéoblastes et de favoriser la pénétration du calcium dans l’os.
L’ostéodensitométrie permet de mesurer la densité minérale osseuse. Il est bon d’avoir une valeur de référence à 50 ans.
Pour en savoir plus :
5. Bilan cardiaque
Ce bilan comprend un électro-cardiogramme (ECG) qui évalue le fonctionnement électrique du cœur, une échographie cardiaque (permet de visualiser le fonctionnement des parois, des valves, l’éjection sanguine, et d’établir des mesures pour connaître l’état de fonctionnement mécanique du cœur, en dehors de la conduction) et éventuellement un coroscanner (scanner particulier permettant d’évaluer l’état des artères coronaires).
Le but étant là aussi de faire un état des lieux, des risques et d’avoir une référence pour plus tard.
Pour en savoir plus :