Vitamine D et infections

Vitamine D et infections

L'action antimicrobienne de la vitamine D a été précisée en 2010, lorsque des chercheurs ont mis en évidence qu’en l’absence de vitamine D, le système immunitaire ne démarre tout simplement pas. Les cellules de l’immunité qui sont chargées de tuer les bactéries et les virus (les lymphocytes T) doivent d’abord trouver de la vitamine D circulante, la fixer sur un récepteur pour lancer leur processus de défense. En bref, la vitamine D permet l’activation du système immunitaire de défense. Prenons maintenant quelques exemples de maladies infectieuses.

La grippe

La grippe survient principalement les mois où les taux de vitamine D sont les plus bas, une fois que le stock de vitamine D constitué pendant l’été est épuisé. Ce manque fréquent de vitamine D durant la saison grippale permet d’en expliquer certains aspects. Pourquoi ce virus qui circule toute l’année est-il particulièrement virulent dès que le soleil, timide de la fin d’automne au début du printemps, ne nous permet pas, en France, de synthétiser de la vitamine D ? Pourquoi seulement une personne sur quatre risque d’être contaminée lors d’une nouvelle épidémie de grippe saisonnière ? Et surtout comment expliquer les expériences menées après la fameuse épidémie de grippe espagnole de 1918 où les marins volontaires, bien bronzés, car travaillant largement en extérieur, n’ont jamais été contaminés alors que des personnes grippées avaient toussé en face de leur visage ? Est-ce parce que leur taux de vitamine D est connu pour être supérieur au taux moyen de la population ? De nombreux experts de la vitamine D le pensent. Et ce, d’autant plus qu’une étude a montré que les personnes prenant de la vitamine D avaient moins la grippe que celles qui prenaient un placebo.

Lire aussi : prévenir la grippe avec la vitamine D

Les infections ORL et broncho-pulmonaires

Elles sont plus fréquentes chez les enfants dont les taux de vitamine D sont les plus bas. Cela a été montré dans de nombreux pays pour la rhinopharyngite comme la bronchiolite ou même la pneumonie. Par exemple, les enfants nés à terme et en bonne santé, mais dont les taux de vitamine D sont les plus bas, ont 6 fois plus de risques de présenter une bronchiolite dans l’année suivant leur naissance.

La tuberculose

La tuberculose a été empiriquement traitée en exposant les personnes atteintes sur des terrasses ensoleillées, en altitude où les rayons UVB frappent notre peau avec une intensité plus grande, favorisant la synthèse de vitamine D. Car les habitants qui vivent au flanc des montagnes ont des taux plus élevés de vitamine D que ceux des plaines. D’ailleurs, dans une même communauté de personnes, partageant les mêmes origines et le même mode de vie, ceux qui développent la tuberculose sont ceux dont les taux de vitamine D sont les plus bas.
L’huile de foie de morue, qui contient beaucoup de vitamine D, avait aussi été utilisée avant la découverte des médicaments antituberculeux.

Plaies et cicatrices

Durant la Deuxième Guerre mondiale, on donnait de la vitamine D aux enfants pour prévenir l’apparition de furoncles. Les expériences plus récentes sur l’homme ou l’animal expliquent pourquoi : les cellules autour de la plaie sécrètent de la vitamine D pour augmenter la défense par rapport aux microbes.
Après la mise en place d’une prothèse de hanche, le risque d’infection est minime, mais si l’infection se développe, elle est grave. Il s’avère que le taux d’infection est moindre chez ceux avec les meilleurs taux de vitamine D.
Et les personnes avec une inflammation chronique des gencives ont des taux bas de vitamine D.

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