Nos ancêtres étaient omnivores. Ils consommaient des produits animaux il y a déjà au moins 9 millions d’années et cette consommation s’est accrue depuis environ 2,5 millions d’années.
Néanmoins nos ancêtres ne gavaient pas les canards pour en manger le foie gras, ils ne parquaient pas les animaux dans des bâtiments sans fenêtre, ne leur injectaient pas d’antibiotiques, ne les tuaient pas à la chaîne, ne les laissaient pas souffrir… Bien au contraire, l’observation des tribus de chasseurs-cueilleurs montre qu’ils respectaient vraisemblablement profondément la vie animale.
Nous, hommes des pays riches, nous nous sommes peu à peu déconnectés de notre milieu naturel, nous avons perdu le lien avec la terre qui nous nourrit et les êtres vivants qui nous fournissent leur chair. La chasse et la cueillette pratiquées par nos ancêtres ont cédé la place à l’agriculture intensive et l’élevage industriel avec un seul objectif : produire plus pour moins cher.
Le véganisme, un choix éthique
Pour être cohérent avec la théorie de l’évolution de Darwin, si nous ne sommes pas capables de chasser un animal (ou si nous ne nous en pensons pas capables), alors nous ne devrions pas en manger. Si nous ne sommes pas capables de pêcher un poisson, alors n’en mangeons pas. Conscient de cette perte de contact avec la nature et les êtres vivants qu’elle abrite, le véganisme promeut un mode de vie fondé sur le refus de l’exploitation animale et de la cruauté envers les animaux. Le véganisme implique l’adoption d’une alimentation uniquement végétale et l’exclusion de tout produit issu des animaux, de leur exploitation ou testé sur eux (cuir, laine, soie, miel, etc.). Il s’agit donc avant tout d’un choix éthique et non d’un choix santé, car jamais, dans toute l’histoire de l’humanité nous n’avons été habitués à ne manger que des végétaux.
Manger végan et paléo, sans carence
Si vous avez fait le choix d’une alimentation végane, il convient d’en limiter les conséquences néfastes pour la santé. La plupart des végans connaissent la problématique des antinutriments des céréales et des légumineuses. Ils pratiquent donc régulièrement la germination et/ou la fermentation pour diminuer la teneur en antinutriments de leurs aliments.
Mais ceux qui envisagent une alimentation végétalienne entièrement paléo vont se retrouver à manger uniquement des fruits, des légumes et des oléagineux, ce qui correspond à une forme de frugivorisme. Dans ce cas, il peut être intéressant de renforcer cette alimentation par des algues pour leur apport en iode et en vitamine B12. Pour le sportif, se pose la question de l’apport calorique quotidien : un homme sportif peut aisément avoir besoin de plus de 3000 calories par jour. Ceci est difficile à obtenir avec une alimentation de ce type et entraîne donc souvent un amaigrissement profond. Quel que soit le type de végétalisme envisagé, une supplémentation en vitamine B12 et en zinc est le minimum vital.