Pour fonctionner correctement, notre organisme doit se situer dans une zone de pH équilibré, ni trop bas, ni trop élevé – c’est-à-dire ni trop acide, ni trop basique (ou alcalin).
Chez une personne en bonne santé, le pH du sang est très stable. Il est de 7,40 (± 0,02 unités pH). Le sang est donc légèrement alcalin.
La capacité du sang à stabiliser son pH est remarquable : malgré les quantités (parfois importantes) d’acides générés dans le corps (du fait de la transformation des aliments et du fonctionnement même de nos cellules), le pH sanguin reste toujours stable entre 7,38 et 7,42. S’il se maintient dans cette zone étroite d'équilibre acide-base, c’est qu’il en va de notre santé et de la survie de notre organisme : en deçà de 7,38 et au-delà de 7,42 notre vie est menacée.
La régulation de l'équilibre acide-base
Pour maintenir son pH dans ces limites très étroites et maintenir un bon fonctionnement cellulaire, l’organisme est doté de systèmes régulateurs très performants. Il s’agit :
- à court terme (quelques secondes), des systèmes « tampons » qui neutralisent instantanément l’excédent d’acidité (à l’intérieur des cellules du sang, de l’os…)
- à moyen terme (quelques minutes), des poumons
- à plus long terme (quelques heures à quelques jours), des reins
Le problème c’est que ces systèmes ne suffisent pas toujours. Par exemple, la capacité d’élimination de l’acidité par les reins est limitée et avec l’âge, elle diminue.
D’autre part, si l’alimentation est globalement très acidifiante (excès d’aliments acidifiants, manque d’aliments alcalinisants), si les substances acides générées par l’alimentation dépassent les capacités de neutralisation de l’organisme, il s’en suit une acidification latente et chronique des tissus. On parle d’acidose chronique à bas bruit.
Les conséquences d'une acidose chronique
L'acidose chronique est délétère car à la longue, elle favorise de nombreux troubles :
- les os se déminéralisent et se fragilisent,
- les muscles s’affaiblissent,
- le risque de calcul rénal augmente,
- les tissus peuvent être moins sensibles à l’insuline
- la sensibilité à la douleur peut augmenter
- la tension artérielle peut augmenter, le système immunitaire être moins efficace, la fatigue s’installer…
5 conseils pour ne pas laisser s'installer une acidose
- Limiter ses apports en sel et plus généralement en chlorures.
- Eviter les sodas, source d'acides comme l'acide phosphorique.
- Eviter les excès de protéines animales et de produits céréaliers.
- Augmenter sa consommation d'aliments basifiants, c'est-à-dire à indice Pral négatif : les fruits et les légumes et les épices essentiellement (aussi : thé, tisane...).
- Privilégier les aliments riches en potassium (nutriment essentiel au fonctionnement des "systèmes tampons") et le cas échéant prendre un complément de bicarbonate ou de citrate de potassium.
Des livres pour aller plus loin
Thierry Souccar Editions est pionnier dans l'éducation sur l'équilibre acido-basique. Ces ouvrages peuvent vous aider :
- Guide de l'équilibre acide-base, par Florence Piquet (diététicienne-nutritionniste) : le potentiel acidifiant et basifiant de plus de 800 aliments et plats préparés
- Potassium, mode d'emploi, par le Dr Philippe Veroli : comment utiliser ce minéral méconnu mais d'une importance cruciale pour la santé
- Le mythe de l'ostéoporose, par Thierry Souccar : un programme complet pour prévenir les fractures osseuses