Pourquoi avez-vous adopté une alimentation paléo ?
Il y a quelques années, comme j’avais quelques kilos à perdre, j’ai essayé différents régimes tout en me mettant à la musculation. Le but était de perdre de la graisse tout en gagnant du muscle. Avec des régimes de type Dukan, j’ai réussi à perdre de la graisse mais ma masse musculaire fondait elle aussi. Les régimes couramment pratiqués par les adeptes de la musculation me faisaient eux prendre de la masse musculaire mais aussi de la graisse. En faisant des recherches, notamment sur Internet, j’ai trouvé un blog parlant du régime paléo et je me suis mis à me documenter sur cette alimentation. Elle m’a parue tout de suite pleine de sens. J’ai essayé et cette alimentation m’a permis d’arriver à mon but : perdre ma masse graisseuse superflue tout en prenant du muscle. Le tout sans avoir l’impression de me restreindre ou de me forcer.
Combien de temps avez-vous mis pour adopter définitivement cette alimentation ?
Cela m’a pris 6 mois pour adopter entièrement l’alimentation paléo. Surtout par manque d’informations (il n'existait alors que peu de documents en français). J’ai fait des essais, suis revenu à d’autres régimes pour retourner à l’alimentation paléo. Je pense que la transition peut se faire plus rapidement aujourd’hui car il existe plus de livres et d’informations en français sur ce régime.
Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour vous au cours de ce changement alimentaire ?
À l’époque où j’ai commencé à essayé le régime paléo, je mangeais beaucoup de céréales : le matin au petit déjeuner mais aussi du riz et des pâtes aux repas principaux. J’ai commencé par éliminer progressivement le riz et les pâtes mais j’ai eu l’impression au début que sans eux, il manquait quelque chose à mes repas. Puis quand j’ai définitivement éliminé les céréales des repas principaux, je me suis attaqué au plus dur : supprimer celles du petit déjeuner.
Justement, que mangez-vous aujourd’hui au petit déjeuner ?
Principalement des œufs avec du bacon ou du jambon. Et des fruits pour rétablir l’équilibre acide-base.
Faites-vous des écarts ?
Oui, il m’arrive bien sûr de faire des écarts. La règle que je me suis fixée c’est de ne pas dépasser 3 repas par semaine comportant des aliments non paléo. Cela peut être un dimanche entier non paléo ou 3 repas répartis dans la semaine, en fonction des exigences de ma vie sociale. Mais même au cours de ces repas non paléo, j’essaye au maximum de « limiter les dégâts » en collant au plus près possible à ce régime. Il n’est pas question de manger n’importe quoi sous prétexte que c’est un repas non paléo.
Qui dit alimentation paléo dit souvent pas de cuisson ou des cuissons douces. Or, dans vos recettes, ce paramètre de la cuisson semble assez peu pris en compte. Pourquoi ?
Personnellement je n’aime pas manger cru. Pour moi la limite côté cuisson c’est de ne pas faire fumer les huiles (et donc d’utiliser de l’huile de noix de coco pour la cuisson à feu vif). On peut faire sauter à feu vif ou mijoter dans cette limite-là. L’alimentation paléo s’inspire de celle de nos ancêtres du Paléolithique mais elle n’est pas copiée à l’identique. Je cuisine comme tout le monde mais avec des aliments paléo.
Avez-vous testé toutes les recettes paléo du chef Thomas Renoult qui sont dans votre livre ? Laquelle préférez-vous ?
J’ai bien sûr goûté à toutes les recettes de ce livre et ma préférée, de loin, c’est le Chevreuil aux noix et champignons.