Le régime alimentaire occidental est classiquement pauvre en potassium et bicarbonates du fait de la place réduite des végétaux, et il est au contraire riche en sel, en produits céréaliers, en viandes et laitages, en additifs phosphatés. Ce type d'alimentation est acidifiant : il apporte 75 à 100 mEq d’acide par jour.
En effet, le chlorure du sel favorise la production d’acide chlorhydrique, acidifiante. C’est aussi le cas des viandes et des fromages qui apportent du phosphore - tout comme les additifs au phosphate - et contribuent donc à la production endogène d’acide phosphorique. Les céréales en quantité favorisent la production d'acide sulfurique du fait de leur richesse en acides aminés soufrés.
A l’inverse les végétaux, fruits, légumes, tubercules, sont alcalinisants du fait de leur teneur en bicarbonates et potassium.
Un déséquilibre entre les sources d'acides et les sources de bases contribue à une acidification de l'organisme qui peut conduire à une acidose métabolique de bas grade, avec un pH sanguin dans les "normes" mais abaissé. Il existe des systèmes tampons efficaces pour rétablir l'équilibre, mais avec l'âge, ils le sont de moins en moins, notamment parce que la fonction rénale diminue.
Si aucune correction n'est faite dans le mode de vie, notamment diminution des sources d'acides, augmentation des végétaux, prise éventuelle de compléments de citrate ou de bicarbonate de potassium, alors une acidose chronique finit par s'installer. Ses conséquences :
- Au niveau intestinal : baisse de l’activité enzymatique et perturbation de la flore intestinale peuvent entraîner lourdeurs, flatulences, ballonnements, ulcères.
- Au niveau de la peau : sueur acide, odeurs corporelles, mycoses.
- Au niveau des reins : insuffisance rénale, risque de calculs et d’infections urinaires.
- Au niveau cardiovasculaire : hypertension artérielle, artériosclérose (durcissement et épaississement des artères).
- Au niveau osseux : déminéralisation et ostéoporose.
- Au niveau musculaire : fonte musculaire.
- Altération des réponses hormonales et insulinorésistance.
- Fatigue persistante.
- Prise de poids par ralentissement du métabolisme
De manière générale, l’acidification de l’organisme favorise l’inflammation et entraîne un vieillissement prématuré.
Ces effets délétères surviennent généralement sur le long terme (après des années ou des décennies de déséquilibre) et peuvent être prévenus efficacement par des mesures nutritionnelles.
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