Par l’alimentation
Une alimentation de type occidental peut conduire à un état d'acidose métabolique de bas grade, même si le pH sanguin reste "normal". C'est le cas à tout âge, mais plus encore lorsqu'on prend de l'âge en raison d'un déclin de la fonction rénale, y compris lorsqu'il n'existe pas d'insuffisance rénale. On peut (lire comment évaluer l'acidité de l'organisme), via une correction alimentaire bien menée et prolongée dans le temps, améliorer progressivement cet équilibre acide-base.
Si vous souffrez d’une pathologie (par exemple calcul rénal), il se peut que cette seule correction alimentaire ne soit pas suffisante : il sera alors nécessaire pour vous d’avoir recours aux compléments alimentaires alcalinisants (lire plus bas). Parlez-en à votre médecin lors de votre suivi habituel.
Voici les 4 clés d’un régime alcalinisant.
1. Des aliments alcalinisants : beaucoup …et des aliments acidifiants : peu
Pour maintenir un bon équilibre acide-base, notre alimentation devrait, dans l’idéal, être composée de 80 % d’aliments alcalinisants et 20 % d’aliments acidifiants (comme celle de nos ancêtres d’avant l’ère du Néolithique).
Cela peut paraître beaucoup et difficile à mettre en œuvre pour certains. Dans ce cas retenez « 2 pour 1 » c’est-à-dire que pour 1 portion d’aliments acidifiants, il faudra toujours compenser par au moins 2 portions d’aliments alcalinisants. Et ce sera déjà très bien.
Pour vous aider dans votre sélection d’aliments et dans la conception de vos menus, vous pouvez vous référer aux tables d’aliments qui se trouvent dans le Guide de l'équilibre acide-base. Elles vous indiquent pour chaque aliment, si celui-ci est acidifiant ou alcalinisant et ce, faiblement, moyennement ou fortement.
Les aliments alcalinisants sont principalement les légumes, les fruits et les épices. Ils ont un indice Pral négatif ou proche de zéro. Les aliments acidifiants sont généralement ceux riches en sel et en acides aminés soufrés comme les viandes ou les céréales. Ils ont un indice Pral positif.
2. Des légumes et des fruits … pour alcaliniser
Les fruits et légumes représentent la catégorie n°1 des aliments alcalinisants. Ce qui veut dire qu’ils seront présents majoritairement dans cette nouvelle alimentation basifiante. Crus ou cuits, frais, surgelés ou en conserve, sous toutes leurs formes ils seront la composante première de tous vos repas.
Comment faire pour leur accorder la première place ?
L’astuce est tout simplement de penser « légumes » en premier. Il est d’usage, lorsque l’on conçoit un menu, de penser d’abord à la viande, à la volaille, au poisson ou aux oeufs, et ensuite seulement, de se demander ce que l’on va « mettre avec ». Apprenez à penser à l’envers : d’abord aux légumes (crus et cuits) et aux fruits (crus et cuits) que vous souhaitez manger, et ensuite seulement vous mettrez les autres aliments « avec » ou « autour », en accompagnement (les protéines, les céréales…).
3. Des herbes et des épices … pour relever les saveurs et alcaliniser
Les herbes et les épices sont très alcalinisantes : utilisez-les chaque jour, incorporés dans tous vos plats : légumes, soupes, salades, desserts, salades de fruits…
4. Des eaux … pour vous aider à éliminer et alcaliniser
Boire suffisamment dans la journée (de 1,5 à 2 L) permet d’aider à l’élimination des acides en stimulant le travail des reins (et éventuellement de la peau).
Si vous optez pour l’eau du robinet, veillez à ce que celle-ci soit de bonne qualité. Renseignez-vous auprès de votre commune pour connaître les résultats des analyses pratiquées : teneurs en contaminants, pesticides, nitrates… Si vous consommez de l’eau en bouteille, veillez à boire des eaux riches en bicarbonates.
Via des compléments alimentaires alcalins
Lorsque l’acidité s’est accumulée dans les tissus, un changement alimentaire seul (en faveur d’une alimentation alcalinisante) peut s’avérer nettement insuffisant pour désacidifier l’organisme en profondeur. Dans ce cas, des compléments alimentaires alcalins peuvent être pris en renfort. Les compléments alimentaires alcalinisants renferment des minéraux basiques (calcium, potassium, magnésium, sodium…) dans des proportions équilibrées. Le mélange diffère selon les marques.
Pour être utilisés de façon optimale par l’organisme, ils se présentent sous la forme de sels (citrates ou carbonates) : citrate de calcium, carbonate de calcium, citrate de magnésium, bicarbonate de potassium…À noter que les préparations à base de citrates sont mieux tolérées au niveau digestif que les préparations à base de bicarbonates.
Dans tous les cas, avant d’entamer une supplémentation, demandez conseil à votre médecin.
Pour savoir comment bien mener une supplémentation, reportez-vous au livre du Dr Philippe Véroli Potassium, mode d'emploi.
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