Le jeûne intermittent consiste à alterner des phases de jeûne (supérieures à 16 heures, en général 24 heures), et des phases de nutrition (de 24 heures également). Certaines personnes le pratiquent en ne mangeant qu'un jour sur deux, cela s'appelle alors « alternate day feeding », que l’on peut traduire par « nutrition alternée ».
Il se distingue des autres types de jeûne (en général plus longs) par son très bon rapport facilité/bénéfices. En effet, avec une durée de jeûne comprise entre 16h et 24h, peu difficile à réaliser, on peut déjà obtenir des modifications métaboliques suffisamment importantes pour avoir des effets santé intéressants.
Une étude parue en 2006 a évalué les effets d'un jeûne intermittent consistant à alterner un jour d'alimentation normale avec une journée où l'apport calorique était réduit de 20 à 50%. Au bout de 15 jours seulement les chercheurs ont observé des améliorations au niveau des problèmes suivants :
- résistance à l’insuline,
- asthme, allergies de saison,
- maladies infectieuses d’origine virale, bactérienne et fongique (infection virale des voies respiratoires supérieures, amygdalite bactérienne récurrente, sinusite chronique, maladie parodontale),
- maladies auto-immunes (polyarthrite rhumatoïde), arthrose,
- symptômes dus à des lésions du système nerveux central inflammatoires (syndrome de Gilles de la Tourette, maladie de Ménière),
- arythmies cardiaques,
- bouffées de chaleur liées à la ménopause.
Ils concluent : « Au-delà des bénéfices pour la santé, ce mode d’alimentation s’est révélé être une bonne méthode pour perdre du poids. » (1).
Les effets positifs du jeûne intermittent ont été démontrés dans plusieurs études contrôlées, même sans réduction de l’apport calorique. Il suffit d’espacer ses repas pour obtenir des bénéfices similaires à une restriction prolongée (2).
Par ailleurs, alors que la restriction calorique (lors d'un régime par exemple) augmente l’irritabilité et les difficultés cognitives, de nombreuses études ont montré une amélioration de la mémoire et de la concentration lors du jeûne.
Références
(1) Johnson JB et al. The effect on health of alternate day calorie restriction: eating less and more than needed on alternate days prolongs life. Med Hypotheses. 2006;67(2):209-11.
(2) Amigo I et al. Dietary restriction in cerebral bioenergetics and redox state. Redox Biol. 2014 Jan 11;2:296-304. doi: 10.1016.