Le caractère acidifiant ou alcalinisant d’un aliment dépend de sa composition nutritionnelle et principalement de sa composition en minéraux et de sa teneur en protéines.
Pour mesurer le potentiel acidifiant ou alcalinisant d’un aliment, une bonne méthode serait de consommer l’aliment puis de tester le pH des urines et des selles après digestion, mais cette méthode n’est pas vraiment pratique !
Pour plus de simplicité, les chercheurs ont mis au point l’indice PRAL.
PRAL est l’abréviation de Potential Renal Acid Load, ce qui signifie en français « charge rénale acide potentielle ».
L’indice PRAL a été mis au point par le Dr Thomas Remer, spécialiste de l’équilibre acide-base à l’Institut de recherche pour la nutrition des enfants à Dortmund en Allemagne. Cet indice, qui s’exprime en milliéquivalents (mEq), évalue la charge acide (ou alcaline) générée dans l’organisme par 100 g d’aliment. Il résulte d’un calcul un peu compliqué qui tient compte des quantités de minéraux alcalinisants d’un côté et des quantités de minéraux acidifiants et de protéines de l’autre.
L'indice PRAL est très utile car il permet de quantifier l’influence de 100 g d’un aliment sur l’équilibre acide-base.
- PRAL positif (>0) : l’aliment a un effet acidifiant sur l’organisme
- PRAL négatif (<0) : l’aliment a un effet alcalinisant
- PRAL égal à 0 : l’aliment est neutre, sans influence sur l’équilibre acide-base.
Les chercheurs de l'université de Californie (San Francisco) conseillent de privilégier un régime alimentaire alcalinisant, surtout en prenant de l'âge et dans le cas de certaines maladies rénales. Mais il peut parfois être nécessaire de suivre un régime plutôt acidifiant : calculs rénaux à base de phosphates de calcium, certaines alcaloses métaboliques. L'avis et le conseil du médecin sont importants.
Un chiffre à nuancer
Un aliment qui aurait un indice PRAL positif ne doit pas être relégué trop rapidement et de manière définitive au rang des aliments néfastes. Il faut tenir compte de la valeur absolue de l’indice PRAL. Plus le chiffre est élevé, plus l’aliment est acidifiant pour l’organisme et donc potentiellement néfaste pour l’équilibre acide-base du corps. À l’inverse, un aliment dont l’indice PRAL est de l’ordre de + 0,5, sera acidifiant certes mais très faiblement.
Il est important de prendre en compte la quantité d’aliment consommée. Nous rappelons que l’indice PRAL est donné pour 100 g d’aliment. Prenons l’exemple du parmesan. Son indice PRAL atteint des sommets certes (+ 27) mais saupoudrer vos légumes d’une cuillère à café de parmesan n’altérera nullement votre équilibre acide-base.
L'indice PRAL a aussi ses limites : il permet certes d'approcher le caractère acidfiant ou alcalinisant des aliments, mais peut manquer de précision.