Il n’existe actuellement aucun marqueur fiable à 100 % qui permette d’affirmer avec certitude si oui ou non vous avez la maladie cœliaque : les tests sont fiables à 90 %. Pendant longtemps, on a considéré que seul le prélèvement et l’analyse d’un morceau d’intestin pouvait poser le diagnostic (biopsie duodénale). Actuellement, les recherches ne montrent pas de bénéfice supérieur de cette intervention par rapport à la prise de sang. De plus elle peut s’avérer faussement négative.
Voici les quatre paramètres à faire doser dans le sang pour diagnostiquer l'intolérance au gluten selon Julien Venesson :
- Les immunoglobulines A anti-transglutaminase tissulaire (IgA tTG) : ces anticorps sont presque toujours présents et sont produits lors de la rencontre entre le système immunitaire et le gluten modifié par la transglutaminase 2. Ils sont très spécifiques de la maladie cœliaque et nécessaires à l’initiation de la destruction des villosités intestinales.
- Les immunoglobulines A anti-endomysium (IgA EMA) : l’endomysium est un tissu conjonctif qu’on retrouve au niveau des muscles et qui exprime la transglutaminase. Il est donc une cible des anticorps dans la maladie cœliaque.
- Les immunoglobulines A anti-gliadine (IgA AGA) : ces anticorps ne sont pas spécifiques de la maladie cœliaque, mais signent une réaction immunitaire de l’organisme contre la gliadine, la prolamine du blé. .
- Les immunoglobulines A sériques (IgA totaux) : un des rôles des IgA est de protéger les muqueuses des infections. Or les personnes qui possèdent HLA-DQ2 ont fréquemment un déficit en IgA. Lorsque c’est le cas, les dosages d’IgA tTG, d’IgA EMA et d’IgA AGA sont faussés et il faudra alors doser les immunoglobulines G (IgG tTg, IgG EMA et IgG AGA) qui sont plus élevées chez les personnes déficitaires en IgA.
À noter toutefois qu’aucun de ces tests n’a de sens si vous avez déjà pris l’initiative de supprimer le gluten de votre alimentation. Il faudra le réintroduire pendant quelques semaines avant de faire les tests.