Pourquoi avez-vous adopté une alimentation sans lait ?
Il y a de cela plusieurs mois, j’ai commencé à me poser des questions sur la nécessité de consommer autant de laitages dans une journée. Je voyais de plus en plus de personnes qui arrêtaient de consommer du lait et de plus en plus de personnes intolérantes ou allergiques. J’ai donc commencé à m’informer, à lire, et plus j’en apprenais sur le lait, plus je doutais qu’il soit réellement nécessaire au bon fonctionnement de notre organisme. Au contraire, des lectures plus approfondies sur le sujet, tels que les articles ou les livres de Thierry Souccar, m’ont convaincue que trop de lactose était en réalité dangereux pour notre santé.
J’ai donc commencé à fortement réduire la consommation de laitages de toute ma famille.
Puis un jour, après des années de douleurs abdominales puis une cassure dans la courbe de croissance de ma fille, je découvris qu’elle faisait une intolérance au lactose. Cela m’a évidemment décidée à totalement supprimer les laitages de notre consommation, mis à part un petit fromage de temps en temps…
Avez-vous rencontré des difficultés particulières pour cuisiner sans lait ?
Pas vraiment. Il existe aujourd’hui des tas de substituts en magasin. Les crèmes, yaourts ou laits végétaux sont facilement accessibles à tous. J’ai commencé simplement en modifiant un produit laitier par son équivalent végétal. Puis, face aux prix beaucoup plus onéreux des produits végétaux, je me suis mise à réaliser moi-même la plupart des matières première telles que le lait, les crèmes ou beurres végétaux. Les produits sont ainsi plus sains et beaucoup moins chers.
C’est simplement une habitude à prendre et je vous avouerai que nous nous sommes adaptés très rapidement, notamment les enfants !
Votre plus belle découverte culinaire avec ce nouveau mode alimentaire ?
La crème de cajou est une des découvertes que j’apprécie le plus. Elle est douce, goûteuse et offre des possibilités infinies en termes de préparation. J’adore l’utiliser dans mes cheese-cakes, où dans des gâteaux auxquels elle donne une saveur particulière.
Vous ne remplacez pas le gruyère sur les quiches salées et gratins. N’est-ce pas moins goûteux sans ?
Je n’ai jamais apprécié le fromage sur les quiches ou les gratins. Et avant même la découverte de l’intolérance de ma fille, je n’en mettais quasiment pas, voire très peu. Je suis née et j’ai grandi à Grenoble, dans une région où le gratin dauphinois trouve souvent sa place sur les tables. Je sais donc quel goût ce type de plat doit avoir et je vous assure que l’absence de fromage n’en enlève pas moins de saveur lorsqu’il est bien préparé et assaisonné.
Vous avez une grande communauté (Facebook et Instagram). Est-ce dû au fait que vous proposez des recettes sans lactose sur votre site La Ligne Gourmande ?
Il y a en moyenne 3500 visiteurs uniques sur le site tous les jours. Je pense que les gens viennent chercher des recettes simples et saines. J’essaie de proposer des recettes pour une vaste population, que les lecteurs soient intolérants au lactose, au gluten, qu’ils soient vegan… L’objectif est que tout le monde puisse trouver son bonheur malgré des intolérances alimentaires ou des choix de vie personnels. Toutes mes recettes sont pensées pour être saines, c’est-à-dire se faire plaisir sur le plan gustatif, sans agresser son corps. Voilà pourquoi j’utilise la plupart du temps des produits non raffinés et intéressants d’un point de vue nutritif, bio et que je limite l’utilisation des matières grasses et du sucre.
Quelle est la recette préférée de vos enfants ?
C’est indéniablement les pains au chocolat briochés. Ma fille adorait les pains au chocolat classiques réalisés avec une quantité phénoménale de beurre, avant la découverte de son intolérance. Elle ne pouvait évidemment plus en consommer depuis. Et bien, cette recette, réalisée avec le même type de chocolat, lui donne l’impression de pouvoir à nouveau manger des pains au chocolat. Les enfants les adorent et plus personne ne réclame de pains au chocolat classiques.