Côté vêtements
Les vêtements vendus dans les grandes enseignes sont fabriqués loin (en Asie souvent), dans des conditions éthiques douteuses, et avec des matériaux souvent polluants. Le bilan écologique de nos vêtements est donc clairement mauvais. Voici 4 conseils pour l'améliorer, à son échelle.
Adopter le vintage : il existe des boutiques de vêtements d'occasion proposant même parfois des articles griffés à des prix défiant toute concurrence. Les vide-greniers et friperies recèlent aussi des trésors. Des applications comme Vinteed peuvent être utiles également. Ainsi vous n'achetez pas de vêtement neuf et vous faites des économies.
Acheter moins : est-ce que tous les vêtements que vous achetez sont utiles ? Portez-les vous tous de manière régulière ? Avant d'aller faire du shopping, détaillez bien votre garde-robe, redécouvrez-la et n'achetez finalement que pour remplacer un vêtement usé ou qui ne va plus.
Privilégier les matériaux écologiques : mieux vaut choisir des vêtements en fibres naturelles comme le coton ou le lin plutôt que ceux en polyester bourrés de microfibres qu'on retrouve après dans les océans.
Exploiter ses dons manuels : apprendre à recoudre ses vêtements, à les transformer (couper un jean pour en faire un short), voire à coudre de nombreux objets utiles du quotidien (sachets de thé, filtres à café, filet à chutes de savon, sac aspirateur, sacs à vrac, lingettes démaquillantes, mouchoirs, serviettes hygiéniques...). Ou comment faire rimer écologie et économies.
Côté alimentation
Ce qu'on mange a un impact sur la santé mais aussi sur l'environnement. La manière dont les aliments sont produits et emballés aussi. Quelques conseils pour se diriger vers une alimentation plus durable.
Manger plus de végétaux : l'élevage animal a des coûts écologiques plus importants que la culture des végétaux. Sans compter les conditions souvent limites dans lesquelles les animaux destinés à notre consommation vivent puis meurent. Faire la part belle aux légumineuses, céréales complètes et surtout légumes fera une grande différence sur le plan écologique tout en prenant mieux soin de votre santé. Commencer par supprimer un repas carné par semaine par exemple. Les choisir bio diminuera d'autant plus leur empreinte écologique.
Acheter des produits locaux. Cela diminue le transport et soutient l'économie locale.
Acheter des produits de saison autant que possible. Si vous achetez des tomates en hiver, même si elles sont locales, elles proviendront de serres imitant un climat propice à leur culture, à grand renfort d'énergie plus ou moins fossile.
Faire attention aux emballages : la plupart des aliments aujourd'hui sont emballés dans du plastique ou des matières qui en contiennent. Se tourner vers le vrac autant que possible, choisir les contenants en verre de préférence ou en papier (recyclables plus facilement que le plastique) quand ce n'est pas possible et avoir ses propres sachets en tissu permet de diminuer les déchets sans changer énormément ses habitudes.
Moins gaspiller. On estime que chaque Français jette en moyenne 29 kg de nourriture par an, et que le gaspillage alimentaire est responsable de près de 5% des émissions de gaz à effets de serre à l’échelle de la planète. Prévoir ses menus à l'avance et faire ses courses en conséquence ainsi que connaître les bonnes astuces de conservation et les meilleurs moyens d'accommoder les restes figurent parmi les bonnes choses à faire pour lutter contre le gaspillage alimentaire.
2 livres pour vous aider :
Côté beauté
Les produits d'hygiène du corps et cosmétiques sont souvent bourrés de molécules aux effets plus ou moins connus et plus ou moins polluants. Et emballés bien souvent dans du plastique. Dans la salle de bain aussi, il est possible de faire des gestes plus écologiques qui permettront au passage de moins polluer aussi le corps.
Oublier les lingettes et les cotons démaquillants. Utiliser des tissus lavables à la place. Vous pouvez faire vos propres disques à démaquiller ainsi que des lingettes en tissu. Ou les acheter en magasin zéro déchet ou sur Internet. Pour les bébés, lorsque vous vous déplacez, privilégiez les lingettes jetables écologiques.
Faire le tri dans ses produits. A-t-on vraiment besoin d'autant de produits cosmétiques dans sa salle de bain ? Un savon, un shampoing, un dentifrice et un rasoir suffisent au lavage. Une huile végétale ou un baume solide à l'hydratation. De même pour le maquillage il est possible de réduire les produits utilisés.
Opter pour les produits solides. Shampoings, savons mais aussi beurres hydratants se trouvent sous forme solide, réduisant à la fois l'emballage et le nombre d'ingrédients (et de polluants) du produit.
Pour les femmes, repenser à ses produits menstruels. Tampons et serviettes sont à usage unique. Ils sont aussi bien souvent blanchis au chlore et peuvent contenir des traces de pesticides. Il existe une alternative plus écologique : la coupe menstruelle en silicone qui être utilisée pendant 5 à 10 ans. Il existe également des serviettes hygiéniques en tissu (qu'on peut aussi faire soi-même) et des culottes menstruelles.
Vous pouvez même fabriquer vos produits d'hygiène et de beauté à la maison si vous êtes adepte du DIY.
Quelques recettes de cosmétiques maison :
1 livre pour vous aider : Ma cosmétique minimaliste
Côté finances
Cela reste peu connu mais le premier poste de pollution d'une famille est bien souvent... sa banque. Comme l'explique Jérémie Pichon dans Famille en transition écologique, « Pendant que nous éteignons soigneusement notre lumière avant de sortir de la pièce, notre argent en banque génère le principal de nos émissions carbone annuelles. Et pas une paille : 41 % des émissions totales ! C’est la moyenne nationale pour une famille française qui a 25 000 € en épargne et 25 000 € sur le compte courant. Cela correspond à l’équivalent de 35 tonnes de CO2 émises en moyenne par une famille française chaque année, soit 897 435 heures d’utilisation d’une ampoule de 60 W… ».
Bien choisir sa banque. Selon où les banques placent l'argent que vous leur confiez, l'empreinte carbone peut être assez différente. En France par exemple le Groupe Crédit Agricole est le moins écologique.
Placer son argent dans des projets responsables et solidaires. Le label Finansol permet par exemple de distinguer les placements d’épargne satisfaisant aux critères de la finance solidaire.