Dans son livre, le Dr Michèle Serrand propose 16 substances naturelles en appui du régime cétogène chez les malades d'Alzheimer. Voici 5 d'entre elles. Les doses efficaces sont détaillées dans le livre.
La phosphatidylsérine (PS)
C’est un lipide qui est l’un des constituants de la membrane des cellules nerveuses. Dans la maladie d’Alzheimer, on observe une diminution de la production de phosphatidylsérine au niveau cérébral. Ses rôles :
- Une amélioration de la mémorisation de l’information, de la mémoire visuelle et des chiffres chez des personnes âgées complémentées a été mise en évidence.
- Une augmentation de la motivation, de la capacité à prendre des initiatives, de l’intégration sociale participative et une action sur les troubles mnésiques et cognitifs ont été constatées dans plusieurs études cliniques.
En moyenne, l’efficacité du traitement est atteinte en 2 mois et pour une durée de 6 mois au total, les effets positifs durent 3 mois après l’arrêt du traitement. De plus, une complémentation d’entretien à dose réduite aurait tout son intérêt. Des mécanismes d’action de la PS permettant d’expliquer ces résultats bénéfiques ont été mis en évidence, comme :
- une action sur la production d’acétylcholine,
- une diminution de la noradrénaline impliquée dans le stress,
- une augmentation du glucose cérébral.
La PS agit sur la structure et le métabolisme cellulaires, sur l’efficacité de la connexion neuronale et en prévention du vieillissement neuronal. Elle s’avère utile pour l’attention, la mémoire, le comportement, la concentration chez tout individu jeune ou âgé, bien-portant ou atteint d’une pathologie de dysfonctionnements cognitifs liés à l’âge.
La glycérophosphocholine (GPC)
Il s’agit d’un précurseur de l’acétylcholine, un messager chimique du cerveau qui intervient dans les processus d’apprentissage et de mémorisation.
Une fois ingérée, la GPC se transforme en phospholipides et en choline, qui favorisent la synthèse d’acétylcholine et de phosphatidylcholine. Une étude de qualité a montré que la GPC améliore significativement les fonctions cognitives des malades d’Alzheimer alors que les personnes ayant pris le placebo ont vu, elles, leurs fonctions cognitives s’altérer davantage.
L’acétyl-L-carnitine
Cette substance est dérivée d’un acide aminé appelé L-carnitine. Elle favorise la production d’énergie par les « centrales énergétiques » de nos cellules, les mitochondries. L’acétyl-L-carnitine (ALC) a d’autres vertus : non seulement elle aide à produire de l’acétylcholine mais elle « nettoie » les mitochondries des sous-produits toxiques qui ont tendance à s’y accumuler. Elle aide à prévenir la construction de la plaque amyloïde caractéristique de la maladie d’Alzheimer et préserve le bon fonctionnement des synapses. Une méta-analyse de 21 études menées en double-aveugle, contrôlées (les meilleures études existantes donc) a trouvé que l’ALC améliore la mémoire ou ralentit le déclin cognitif chez des patients.
L’huperzine A
Une fois l’acétylcholine utilisée comme messager chimique de la mémoire par des neurones, elle est détruite par une enzyme appelée acétylcholinestérase (AChE). Dans la maladie d’Alzheimer, on donne aux malades des médicaments qui bloquent l’action de cette enzyme, comme le donépézil (Aricept®). Le but est de permettre à l’acétylcholine d’exercer son action plus longtemps.
Il existe une substance naturelle qui semble avoir la même action : c’est l’huperzine A (HupA), extraite d’une fougère chinoise (Huperzia serrata). Les études conduites à ce jour n’ont pas toutes donné des résultats positifs mais si l’on en fait une synthèse, elles indiquent que cette substance est bien tolérée et qu’elle peut améliorer les facultés cognitives dans les formes modérées de la maladie.
Le ginkgo
Le Ginkgo biloba contient des composants qui ont des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires qui protègent les membranes neuronales, régulent les messagers chimiques cérébraux et retardent la dégénérescence cellulaire.
L’extrait de feuilles de Ginkgo biloba s’est révélé bénéfique pour la mémoire dans plusieurs études contrôlées conduites chez des malades d’Alzheimer. Une méta-analyse de 9 études chez des patients souffrant d’une forme légère à modérée d’Alzheimer a conclu que le ginkgo est « modérément plus efficace » qu’un placebo.
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