Les solutions classiques
En dehors de l’opération, deux familles de médicaments sont très utilisées : les alpha-bloquants et les inhibiteurs d’une enzyme appelée 5-alpha-réductase. Les premiers facilitent la miction mais ils entraînent une baisse de la pression artérielle qui peut perturber la vie quotidienne. Les seconds réduisent non seulement les symptômes mais aussi le volume de la prostate. Mais ils peuvent nuire à la sexualité et pourraient conduire à une augmentation des cancers agressifs de la prostate.
Les solutions naturelles
Voici 5 conseils simples à suivre pour réduire la gêne ou éviter qu’elle s’aggrave :
1. Mangez moins le soir. Les repas riches en calories activent le système nerveux sympathique et aggravent les symptômes.
2. Mangez moins de produits sucrés et de céréales raffinées. Ce sont les aliments qui stimulent le plus le système nerveux sympathique, à l’origine de symptômes exacerbés. Dans une étude italienne, les hommes qui consommaient le plus de céréales et de pain avaient plus de risque de subir une opération chirurgicale.
3. Maigrissez et faites de l’exercice. Le surpoids, l’obésité, augmentent le risque d’hypertrophie de la prostate. L’analyse de 11 études en 2008 a montré que l’activité physique réduit le risque d’hypertrophie de la prostate et de symptômes gênants de l’appareil urinaire. Le simple fait de marcher chaque jour diminue ces risques de 20%.
4. Buvez plusieurs tasses de thé vert chaque jour. Le thé vert renferme des catéchines qui inhibent l’enzyme (5-alpha-réductase) responsable de la transformation de la testostérone en dihydrotestostérone, un facteur de risque d’hypertrophie bénigne de la prostate. Les catéchines freinent aussi la transformation excessive de testostérone en estrogène, autre facteur de risque.
5. Buvez un peu de vin rouge chaque jour. Les alcools forts ne sont pas bons pour la prostate. Mais la consommation modérée de vin rouge (un à deux verres par jour) est associée à une diminution du risque d’hypertrophie de la prostate. Le vin rouge contient des flavonoïdes qui freinent la transformation de la testostérone en dihydrotestostérone.
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