Les bénéfices et les risques de la course à jeun
L’entraînement à jeun force l’organisme à augmenter sa propension à convertir les graisses de réserves en énergie, ce qui favoriserait la perte de poids et un « affutage ». Après plusieurs années d’observations de terrain et selon les rares études scientifiques sur le sujet, il en ressort que le corps puise assurément dans ses réserves lipidiques pour assurer cet effort, mais à quel prix ? Premier constat : ce sont les acides gras essentiels (notamment les fameux oméga-3) qui font majoritairement les frais d’une telle pratique, mais aussi des protéines qui servent de médiocre carburant d’appoint car elles génèrent un grand nombre de déchets. Au-delà d’une heure d’effort et en l’absence de toute consommation de glucides, le corps produit des corps cétoniques. Ces corps cétoniques sont des déchets issus de la dégradation des acides aminés et du lactate et acidifient le milieu intérieur. Prolonger cet état de cétose s’avère néfaste et dangereux pour la santé (diabète et problèmes rénaux, fatigue accrue…) et perturbe la récupération musculaire.
Les conseils de Christophe Carrio
La course à jeun n’est pas une activité physique dénuée de risques, qui plus est si elle associée, comme c’est souvent le cas, à un régime pauvre en glucides et en lipides. Je vous déconseille de courir plus 45 minutes à jeun et jamais plus de 3 fois par semaine. Les séances à jeun demandent de respecter un bon échauffement et une parfaite hydratation (boire un grand verre d’eau au lever puis éventuellement un café ou un thé non sucré pour vous aider à vous réveiller). Le petit déjeuner qui suivra la séance devra être riche en sucres rapides et en minéraux (fruits secs, banane, kiwi) ainsi qu’en protéines (oeuf brouillé ou whey protéines avec du lait d’amande, de riz ou de soja). Dans la journée il faudra maintenir une bonne hydratation.
Ces séances à jeun ne doivent jamais être effectuées lorsque vous êtes fatigué ou que vous avez du mal à vous lever.