Chacun naît avec des capacités de perception et de mémorisation qui lui sont propres. Quatre types de mémoire ont été identifiés et associés à un messager chimique du cerveau particulier : la mémoire de travail, la mémoire à court terme, la mémoire verbale et la mémoire visuelle.
La mémoire de travail
Appelée aussi mémoire active, elle concerne la capacité à se concentrer rapidement et à intégrer des informations ou des stimuli qui se présentent de manière verbale ou visuelle. Quand un stimulus se manifeste au niveau du cerveau, la mémoire de travail le mémorise rapidement ou pas du tout. Comme elle implique l’association de données récentes et plus anciennes, si le cerveau est surchargé par ces dernières, il en éliminera pour faire de la place aux nouvelles. Si l’on parvient à intégrer une information, on pourra la stocker dans la mémoire à long terme. Les fonctions de la mémoire de travail incluent le contrôle moteur, la capacité à se concentrer, celle à résoudre un problème, à planifier, à retenir un savoir et la mémorisation initiale. Le siège de cette régulation se trouve dans les lobes frontaux et le neuromédiateur impliqué est la dopamine.
La mémoire à court terme
Appelée aussi mémoire immédiate, elle fonctionne au maximum 30 secondes. Elle entre en jeu au moment où un stimulus se présente, juste avant qu’il ne soit enregistré dans la mémoire à long terme. Il est difficile de distinguer où prend fin la mémoire de travail et où débute celle à court terme. Cette dernière comprend les mémoires verbale et visuelle. Servant à gérer les activités du quotidien, elle est un bon indicateur de la vivacité d’esprit et des capacités d’apprentissage.
Les souvenirs à court terme sont stockés un bref instant dans les lobes pariétaux, le neuromédiateur impliqué étant l’acétylcholine.
La mémoire verbale
Elle permet de stocker des sons, des mots, des histoires. Assister, par exemple, à une conférence et se souvenir avec précision de ce qui a été dit est la preuve d’une bonne mémoire verbale.
Les lobes temporaux, qui sont régulés par le GABA, stockent les informations écrites ou orales.
La mémoire visuelle
Elle permet d’intégrer et de retenir des informations visuelles : visage, couleur, forme, motif, image, symbole et tout ce qui concerne l’environnement. Les personnes capables de retrouver un lieu où elles ne sont allées qu’une seule fois ont une excellente mémoire visuelle. Les lobes occipitaux sont le siège de celle-ci et la sérotonine le neurotransmetteur impliqué.
La mémorisation débute par la réception d’une information contrôlée par les lobes pariétaux et l’acétylcholine. Si la vitesse de propagation de l’influx nerveux dans le cerveau est bonne, le souvenir est traité par les lobes frontaux, où la dopamine entre en jeu. La dégradation de la capacité à mémoriser commence dès le début : si une information n’est pas reçue, elle n’est pas traitée et conservée.
Les signes d’une perte de mémoire sont donc caractérisés par un ralentissement de la vitesse de propagation dans le cerveau et par un métabolisme en sous-régime.