Caractéristiques chimiques
Les parabènes sont des esters de l’acide para-hydroxybenzoïque. Ils se distinguent par leur groupement ester qui peut être un méthyle, un éthyle, un propyle (et isopropyle), un butyle (et isobutyle) ou un benzyle.
Les composés de la famille des parabènes les plus couramment utilisés sont :
- le méthylparabène (E218) et son sel de sodium (E219) ;
- l’éthylparabène (E214) et son sel de sodium (E215) ;
- le propylparabène (E216) et son sel de sodium (E217) ;
- le butylparabène.
D’où viennent-ils ?
Les parabènes sont utilisés comme conservateurs biocides (ils empêchent les bactéries et les champignons de se développer) dans des aliments, des produits cosmétiques et pharmaceutiques. Ils sont généralement utilisés en association pour une plus grande efficacité (spectre antimicrobien plus large).
Les parabènes sont obtenus par synthèse chimique. La production mondiale de parabènes est de 4 000 tonnes chaque année. À noter que les parabènes existent aussi à l’état naturel dans certains aliments tels que l’orge, la fraise, le cassis, la pêche, la carotte, l’oignon, la vanille ou les fèves de cacao.
Quels sont les produits qui en contiennent ?
On retrouve des parabènes de synthèse dans les gelées d’enrobage pour les produits à base de viande, dans le pâté, dans des produits de viande séchée (traitement en surface), dans les biscuits apéritifs à base de céréales ou de pomme de terre, dans les confiseries, dans les compléments alimentaires liquides.
On les retrouve également dans la plupart des cosmétiques : crème visage, déodorant, dentifrice, shampoing et produits capillaires, gel douche.
Leurs effets sur la santé
Compte tenu de la multiplicité des sources, les parabènes peuvent être absorbés de manière chronique par voie orale ou cutanée. On sait encore peu de choses aujourd’hui sur leur éventuelle accumulation dans l’organisme. Toutefois, en cas d’exposition continue, leur persistance est vraisemblable. Les parabènes peuvent provoquer des allergies de contact.
Ils peuvent perturber le système hormonal. En effet, ils ont une affinité pour les récepteurs aux oestrogènes mais cette affinité est 10 000 à 10 millions de fois inférieure à celle de l’estradiol (17-ß-oestradiol).
Parabènes et risque de cancer hormono-dépendant : les données toxicologiques fiables manquent pour pouvoir se prononcer.
Parabènes et risque d’infertilité : idem.