Les défenses de la peau contre les UV
La peau exposée aux rayons ultra-violet a des moyens de réparer les dommages qui lui sont faits, notamment ceux infligés à l’ADN de ses cellules. Présent dans toutes les cellules, l’ADN (acide désoxyribonucléique) porte toute l’information génétique et donne les informations nécessaires à leur bon fonctionnement. Lorsque l’ADN d’une cellule est abîmé, soit la cellule meurt, soit elle est capable de se régénérer en éliminant l’ADN endommagé. Par contre, les cellules qui ne peuvent pas se réparer et ne meurent pas, peuvent se reproduire et créer une tumeur.
Quand on expose une souris à un rayonnement UV, les cellules de sa peau sont endommagées (surtout au niveau de l’ADN). Mais ces cellules ont la possibilité de fabriquer un système de transport qui élimine ce qui est abîmé, et permet la réparation. Cette protection semble suffire si l’exposition solaire est équivalente à un rayonnement qui, chez l’homme, ne fait pas rougir la peau. Un système de défense anti-cancer des cellules de la peau se met donc en place en réponse aux rayons UV. Il permet, entre autres, de reconnaître et d’éliminer la partie endommagée de la cellule. Ce système est lié à la vitamine D. En cas de rayonnement UV intense, ses capacités sont dépassées.
Les peaux à risque de mélanome
Le principal risque de mélanome, c’est d’avoir une peau qui prédispose à ce type de cancer. C’est-à-dire une peau très claire, mais aussi des cheveux et des yeux clairs, d’importantes taches de rousseur apparaissant à l’adolescence, et une tendance à brûler plus qu’à bronzer. Ces peaux sont faites pour vivre à 50° de latitude Nord, c’est-à-dire dans la région lilloise pour la France.
Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que le nombre de coups de soleil est un facteur de risque de cancer de la peau très important, bien plus que l’exposition solaire modérée et régulière. Et si c’est surtout vrai pour les peaux claires, le coup de soleil doit être évité par toutes les peaux.
Le risque d’abîmer les cellules de la peau provient donc plus de l’exposition brutale lors de loisirs ou de vacances que de l’exposition plus régulière et graduée, qui s’interrompt avant l’apparition de la rougeur cutanée.
Tolérance au soleil : les facteurs à prendre en compte
On montre que plus la dose de rayons UVA ou UVB augmente, plus les dégâts faits aux cellules de la peau sont importants. Les atteintes cellulaires dues à une exposition solaire modérée sont réparées en une heure, et en 25 heures en cas d’exposition intense. Outre la couleur de la peau, des yeux et des cheveux, certains facteurs influencent notre tolérance au rayonnement solaire :
- Certaines substances antioxydantes permettent de diminuer les méfaits du rayonnement solaire, surtout des UVA. La consommation de fruits et légumes, très riches en antioxydants améliore ainsi la tolérance au soleil.
- Le tabagisme qui élève le risque de cancer.
- Les crèmes autobronzantes qui augmentent de 180 % les dommages de la peau par rapport aux peaux nues.