3 sports incontournables pour votre enfant

3 sports incontournables pour votre enfant

Certains sports sont « incontournables » pour votre enfant. Leur pratique représente une manière d’être sûr qu’il sera en mesure de développer l’ensemble des compétences physiques indispensables à son équilibre présent et futur.
3 sports doivent faire l’objet d’une attention toute particulière :

  • la natation (savoir nager)
  • la course à pied (savoir bien courir)
  • le vélo (savoir monter à vélo)

La natation

La natation permet à l’enfant de se confronter à des environnements et des contraintes variés. Elle lui permet surtout d’être à l’aise dans l’eau (sécurité) et ainsi de pouvoir accéder à d’autres activités comme la voile ou le canoë. C’est aussi un sport complet sur le plan physique et non-traumatisant puisque l’eau porte le corps sans provoquer de chocs et que la position allongée favorise un travail cardiaque modéré comportant beaucoup moins de risques. C’est une activité qui peut être poursuivie tout au long de la vie dans une visée d’entretien.
Faites du « savoir nager » un objectif incontournable en matière de pratique sportive. En théorie, les programmes des enseignements primaire et secondaire rendent obligatoire cette acquisition pendant la scolarité. Pourtant, la réalité nous oblige à constater que ce n’est pas une règle absolue, puisque de nombreux secteurs géographiques n’ont pas de piscine et que certains enfants, pour des raisons diverses et variées, échappent encore à cet apprentissage essentiel.
Si c’est le cas pour votre enfant, il est de votre devoir de parents d’y remédier rapidement en faisant appel par exemple à des structures extérieures à l’école. Assurez-vous également de ce qui a été acquis réellement, à l’école ou en dehors : soit par la présence d’un certificat de réussite à des tests de natation, soit en le vérifiant personnellement ou par l’intermédiaire d’un maître-nageur.
La natation implique d’apprendre à respirer d’une manière tout à fait différente de celle que l’enfant connaît. Par ailleurs, le fait de se déplacer en surface et en profondeur dans cet élément liquide va perturber l’ensemble de ses repères. C’est donc un exercice qui va solliciter de manière positive de nombreuses fonctions.

Les compétences développées grâce à la natation
- Apprendre à passer d’une respiration réflexe et involontaire à une respiration volontaire et maîtrisée.
- Apprendre à s’adapter à la pesanteur qui fait s’enfoncer le nageur et à la poussée d’Archimède qui s’exerce en sens inverse et le fait remonter à la surface.
- Se déplacer dans l’eau, en adoptant une position horizontale avec des repères visuels et d’équilibre modifiés et des appuis fuyants.
- Apprendre à coordonner les membres supérieurs et inférieurs et à les synchroniser avec la respiration.


Conseils

  • Très tôt, amenez votre enfant à la piscine, que ce soit avec vous ou avec un club. Entre 0 et 6 ans, vous pouvez l’aider à connaître et à s’adapter au milieu aquatique. Allez dans l’eau avec lui en créant un climat de confiance et en lui demandant de réaliser des petits exercices avec vous. Par exemple expirer en immergeant sa tête et en soufflant dans l’eau tout en ouvrant les yeux, puis inspirer en la sortant. Ou encore faire le bouchon : demandez lui de s’immerger complètement sans bouger, il remontera alors à la surface. S’il sort de l’eau une partie de son corps, il s’enfoncera à nouveau. Ce dernier exercice nécessite d’être en parfaite confiance et surtout d’être calme.
  • Les mouvements destinés à se déplacer efficacement dans l’eau nécessitent une maturation nerveuse et musculaire qui n’est effective qu’en fin de la période de la « seconde enfance ». Ils ne peuvent véritablement être abordés qu’à partir de 5 - 6 ans Jusqu’à cet âge, continuez à l’habituer au milieu aquatique soit en l’inscrivant aux cours collectifs de natation (de nombreuses municipalités les mettent en place), soit en le prenant en charge par vous-même dans la mesure où vous vous en sentez la compétence. À partir de 6 ans environ, il est en âge d’apprendre les « techniques » de nage. Pour cela il est préférable de le confier à une personne formée et compétente, soit dans le cadre de l’école, soit dans une structure associative.

La course à pied

Parce que la course est une activité gratuite qui peut se pratiquer partout, tout le temps, par tous les temps et à tout âge, elle mérite d’être pratiquée dès l’enfance. Ce mode de déplacement est naturel, ce qui ne signifie pas qu’il soit exempt d’apprentissages moteurs pour pouvoir courir de manière plus efficace et plus économique à la fois.
Dès que votre enfant a appris à marcher, il aspire à aller encore plus vite dans ses déplacements, comme s’il était épris d’un esprit d’aventure qui l’amènerait toujours plus loin. Il a envie d’investir ce monde qu’il découvre et il est pressé de le faire. Vers deux ans et demi il passe progressivement de la marche à la course à pied.

Les compétences développées grâce à la course à pied
La course est fondamentale pour la santé à plusieurs titres :
- Courir sollicite l’ensemble de la mécanique humaine (muscles, tendons, ligaments et articulations).
- Courir mobilise l’ensemble des filières énergétiques.
- Enfin, courir améliore l’estime de soi, génère du dynamisme et permet souvent une meilleure intégration sociale.

Conseils

Vers 7 ans, offrez à votre enfant des possibilités de courir en toute liberté chez vous ou dans la nature, sur des terrains plats, mais également accidentés et inhabituels. Courez avec lui, cela le motivera et lui donnera de saines habitudes. Evitez donc la sacro-sainte phrase « ne cours pas sinon tu vas transpirer ! ». Laissez-le donc faire, encouragez-le même à courir, ne le freinez pas.
Á partir de 7 ans il va participer à des séances collectives de course à pied, au sein de son école ou d’une association. Tout en vous intéressant à cette pratique, soyez vigilants et sachez l’écouter. En effet, lorsqu’il court à la récréation, dans le jardin, ou lorsqu’il joue au ballon avec un copain, il est instinctivement capable de s’arrêter, de récupérer même si ce n’est que très peu de temps, lorsqu’il atteint ses limites. Il n’en est pas de même lorsque la course est « programmée et structurée » par l’adulte, car son envie de « répondre aux attentes » peut le pousser à soutenir des efforts intenses peu souhaitables pour lui.
Pour que courir reste bénéfique pour lui :
Inutile, avant l’âge de 15 ans, de lui faire faire des efforts brefs mais intenses, du type « courir le plus vite possible » sur des durées comprises entre 1 et 3 minutes sollicitant la filière anaérobie lactique car cette dernière n’est pas disponible avant l’adolescence.
Avant la période pubertaire (12 ans), évitez les efforts de trop longue durée (filière aérobie) que l’enfant à cet âge est physiologiquement capable de fournir mais qui, sur le plus psychologique, sont loin d’être évidents à soutenir (courir 1 heure lui semble interminable). D’autant plus que sa croissance osseuse, musculaire et articulaire risque de lui occasionner des douleurs qu’il conviendra de prendre en considération. Pour les efforts brefs et intenses (anaérobie alactique) : s’il est tout à fait apte à fournir ce type d’efforts sur les deux plans, physiologique et psychologique, on retrouve les mêmes limites au plan physique. Pour les éviter, il est nécessaire de limiter le nombre de répétitions et de respecter des temps de repos conséquents entre deux courses.

Le vélo

Le vélo constitue le mode de déplacement mécanique le plus répandu au monde. C’est aussi le plus économique et un des plus écologiques. Il permet de découvrir et d’investir l’environnement qui nous entoure, puisqu’on peut aller plus loin et plus vite qu’en courant.
Le petit enfant commence sa découverte en utilisant les moyens de locomotion que vous mettrez à sa disposition progressivement en suivant son évolution : le trotteur d’abord puis le tricycle mais aussi la voiture à pédales. La draisienne (vélo sans pédale où l’on avance par poussée des pieds au sol) est un excellent moyen intermédiaire. Viendront ensuite la trottinette et le vélo. Vous pourrez constater que passer des quatre roues aux deux roues, lui pose des problèmes d’équilibre, tout à fait nouveaux. Ces moyens de locomotion font appel au moteur humain, ce qui est très bénéfique pour son développement physiologique et musculaire.


Les compétences développées grâce au vélo
Faire du vélo, c’est acquérir de l’indépendance et de l’autonomie tout en agrandissant son cercle d’actions et en découvrant l’environnement. Grâce aux rapides progrès réalisés, le vélo augmente la confiance en soi. Conduire et pédaler sont des actions motrices qui font travailler l’ensemble de ses systèmes musculaire, cardiaque et respiratoire. De plus cela nécessite une coordination motrice et une adaptation que l’enfant va être poussé à mettre en place. C’est une activité peu traumatisante pour les articulations et les tendons, elle peut être pratiquée sans occasionner de douleurs physiques. C’est également une activité gratuite une fois que l’on a investi dans le vélo et le petit matériel.
Cette pratique permet :
- d’adapter facilement les efforts à son niveau, en choisissant le terrain ;
- d’accéder à une grande variété de lieux de pratique ;
- d’être en plein air en contact direct avec la nature dans des conditions climatiques variées qui fortifient l’organisme.


Conseils

  • Dès la « petite enfance » il faut habituer votre enfant à se déplacer sur un engin avec des roues. À 3 ans, il est capable de rouler sur un tricycle ou un petit vélo muni de stabilisateurs arrière.
  • Entre 3 et 7 ans, pendant la « seconde enfance », l’enfant doit apprendre à se déplacer sur un vélo sans stabilisateurs. Accompagnez-le dans ses apprentissages et donnez lui confiance. Cette tâche vous incombe car il n’existe pas d’écoles pour apprendre à « monter à vélo ».
  • À 6 ans un enfant « doit savoir monter à vélo ». Il va rapidement varier ses déplacements et les augmenter. Dans un lieu sécurisé (parc, bois...) il va pouvoir jouer en roulant avec d’autres enfants. L’exercice physique continue d’être excellent pour sa santé.
  • Attention au choix du vélo qui doit être adapté à sa taille et d’une certaine qualité technique. Dès le début de son apprentissage, inculquez-lui les règles indispensables de sécurité comme le port obligatoire d’un casque et de gants, mais aussi celles élémentaires du code de la route.

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