Comment fonctionne la plyométrie ?
Les bases physiologiques de la plyométrie sont simples. Elle utilise le réflexe myotatique. Ce réflexe est un mécanisme de protection musculaire. Lorsqu’un muscle est étiré brusquement, il se contracte rapidement pour éviter la blessure. La plyométrie améliore les capacités élastiques du muscle. En effet, le muscle est capable d’emmagasiner de l’énergie dans ces différentes structures puis de la restituer afin de produire une force plus importante. Un peu comme les balles magiques que vous avez peut-être utilisées dans votre enfance, celles que l’on lance et qui rebondissent dans toutes les directions. Plus elles sont jetées fort et plus elles rebondissent haut. C’est un peu la même chose qui se produit au niveau de notre système musculaire et tendineux, à condition que l’ensemble de la structure soit bien aligné. Et c’est là que la notion de posture intervient. Ainsi plus vos articulations sont bien alignées et en bon état de marche et plus l’énergie développée pourra se transmettre de façon efficace et sans dispersion inutile.
Autre intérêt de la plyométrie, elle permet d’augmenter le seuil d’activation des réflexes protecteurs au niveau des tendons (organe tendineux de Golgi). Ce système de régulation permet de plafonner la force produite afin de nous empêcher de développer une énergie qui pourrait menacer notre intégrité musculaire et articulaire. En élevant le seuil de déclenchement de ce réflexe protecteur des tendons, le travail plyométrique permet de gagner en force. Au total, la plyométrie augmente votre densité musculaire ainsi que votre tonus musculaire. En d’autres termes, cela signifie un physique plus athlétique.
Les Avantages de cette méthode
Concrètement, la plyométrie présente plusieurs avantages :
1. Simple, elle peut être pratiquée n’importe où et même incorporée pendant une séance de musculation.
2. Les exercices utilisés sont souvent proches des gestes sportifs et du mode de contraction que l’on rencontre lors d’une activité sportive ou de mouvements de la vie courante (éviter une chute, une voiture). Cela permet de garder une certaine « explosivité » et de très grands réflexes.
3. Il n’y a pas de prise de masse musculaire à court terme. En revanche, la plyométrie utilisée de façon régulière agit principalement sur les fibres rapides, qui ont le plus grand potentiel de développement. Même si les sprinteurs font beaucoup de musculation avec charges, la majorité de leur entraînement est basée sur des contractions plyométriques.
4. On renforce le corps et principalement la composante excentrique du muscle. Pour vous cela signifie plus de force et donc une progression plus rapide avec les charges par exemple.
5. L’augmentation de force agit sur l’économie ou sur la réactivité du geste sportif. Le coureur, par exemple « s’écrase » moins sur chacune de ces foulées et son temps de contact au sol est plus bref. En conséquence, il va plus vite et dépense moins de carburants énergétiques. La réactivité dans les changements de direction dans les sports d’équipes ou de balle est plus grande. Les boxeurs et autres combattants ont plus de punch, cette explosivité caractéristique des grands athlètes.