J’ai eu une enfance bien normale de Québécois d’origine modeste. Enfant, j’étais considéré « rondouillet » (enveloppé), mais adolescent je suis devenu très sportif, et j’ai par la suite continué à faire beaucoup d’exercice physique pendant mes études.
L’âge adulte apporta son lot de contraintes et de stress. Avec la naissance de mes trois filles, j’ai connu une diminution de mes activités sportives et j’ai commencé une lente prise de poids entrecoupée de régimes amaigrissants de toutes les sortes, aussi décevants les uns que les autres. J’arrivais à atteindre mon objectif de perte de poids, certes, mais je reprenais immanquablement le poids perdu. Je devenais de plus en plus gros même si je passais la moitié de ma vie à me priver. A un certain moment, j’étais tellement frustre envers les régimes amaigrissants que je me suis jure de ne plus jamais en refaire.
Pourtant mon énergie générale a toujours été très bonne. Retour aux études, promotions, déménagements, je n’ai jamais manque de projets. Mais le grand tourbillon de la vie a fait en sorte que j’ai traversé une période très difficile, qui s’est soldée en faillite. C’est à ce moment-là que ma sante a commencé à se détériorer de manière notable, d’abord avec un diagnostic d’hypertension artérielle puis, catastrophe, de diabète de type 2. J’ai alors suivi rigoureusement toutes les recommandations médicales qu’on m’a faites. Malgré cela, ma médication était toujours de plus en plus lourde : metformine, gliclazide, aspirine, amlodipine, lisinopril, atorvastatine, Onglyza, Forxiga, Toujeo, soit neuf médicaments ! Je perdais espoir de guérir, ou même simplement de limiter les complications du diabète.
Avant
Mon médecin, à l’époque, m’expliquait que c’était une fatalité : mon remède causait ma perte, j’étais condamne à grossir. Je découvrais alors un des effets néfastes de cette insuline que je m’injectais pour me soigner. J’étais aussi très frustre de réaliser que je ne viendrais jamais à bout de cette maladie. Ma conjointe a ensuite découvert l’alimentation cétogène, grâce a une merveilleuse amie française. Son énergie a rapidement change et sa sante s’est transformée. Puis nous avons reçu nos amis français qui étaient déjà adeptes de cette alimentation. Cette rencontre fut pour moi une source d’étonnement. Curieux, mais tout de même un peu dérouté, j’ai entrepris la lecture des livres Code obésité et Code diabète du Dr Jason Fung. J’ai alors compris beaucoup de choses et comment j’en étais arrivé là. Quand j’ai compris ce qu’était réellement le diabète, j’ai pu faire la paix avec moi-même : c’était normal que je mange trop, car toute cette insuline m’affamait !
Le jour ou j’ai commencé l’alimentation cétogène, je prenais 216 unités d’insuline par jour. En moins de dix jours, je m’étais complètement sevré de mon insuline, car ma glycémie descendait trop bas et je faisais des hypoglycémies. Neuf mois plus tard, je ne prenais plus aucun médicament. Mon foie est passé d’une "importante hépatomégalie associée à une stéatose diffuse modérée a importante et une lipomatose du pancréas" à "une amélioration très significative ou les phénomènes de stéatose ont presque complètement disparu"(voir les rapports d’échographie page 120). Mon insulinémie à jeun est passée de 250 à 43 pmol/L et j’ai perdu 84 livres (environ 38 kg) et 10 pouces (25 cm) de tour de taille (je suis passe de la taille 46 a du 36), tout cela sans jamais avoir souffert de la faim. La décision de plonger dans l’alimentation cétogène s’était imposée a moi. Mais la mise en œuvre ne fut pas facile… Cette approche est à contre-courant de ce qu’on nous inculque depuis notre enfance, soit que le gras est mauvais et que les glucides, du moins les complexes, sont nos allies. Il faut réapprendre à manger, à ne plus toujours avoir faim, à apprivoiser les périodes sans manger, à ne plus avoir peur des hypoglycémies en faisant de l’exercice et à apprécier les nutriments autrefois diabolises.
Après
Il fut primordial pour moi d’avoir un but précis, soit celui de renverser mon diabète et d’éliminer tous mes médicaments. La connaissance du fonctionnement du métabolisme est aussi une clé incroyable : quand j’ai compris que ce n’était pas moi qui décidais de mon poids, mais mon corps, ça m’a convaincu de ne lui donner que ce qui l’aiderait à faire son travail, c’est-à-dire très peu de glucides et des jeunes intermittents.
Je tiens à remercier ma conjointe et partenaire qui a mis ses extraordinaires talents de
cuisinière au service des nouveaux ingrédients de l’alimentation cétogène. Ses conseils et ses connaissances (avec son réseau) furent précieux et indispensables.
Récemment, je suis retourne voir mon nouveau médecin de famille, qui, après avoir regardé mon dernier bilan sanguin et constate ma perte de poids, m’a dit ≪ Mais vous êtes en sante maintenant, je n’ai plus besoin de vous voir avant un an ≫. Pour moi qui étais habitué à voir mon médecin tous les trois mois depuis 30 ans, en raison de mes problèmes de santé, ce fut une belle récompense… Et le début d’une nouvelle vie !
Denis,
67 ans et en pleine forme
P.-S. : Tout n’est jamais parfait… Il reste un peu d’hypertension artérielle à traiter jusqu’à ce que mon corps finisse de se réparer complètement