La course de longue durée
La course de longue durée se fait lentement, sans arrêt et à allure régulière. Sa durée doit être définie par rapport à l’âge des enfants. Physiologiquement, ces derniers sont très tôt équipés du potentiel nécessaire pour maintenir relativement longtemps un effort de ce type. Mais méfions-nous des apparences !
Deux points méritent d’être soulignés :
- Physiquement l’enfant n’a pas terminé sa croissance. Des déséquilibres anatomiques existent qui peuvent être à l’origine de blessures irréversibles.
- Psychologiquement un enfant n’est pas apte à maintenir longtemps un même type d’effort ou de concentration. Ce qui est vrai au plan intellectuel l’est aussi au niveau moteur. Son attention décroît rapidement, sa vigilance s’estompe et la fatigue s’installe, annihilant toute possibilité d’efficacité et de progrès. Cette fatigue est à l’origine d’une démotivation de l’enfant par rapport à la pratique de cette activité.
Durée maximale de course selon les âges
En fonction de l’âge des enfants, il est possible de fixer la durée maximale de course à pied pouvant leur être demandée, à allure lente, sans arrêt, au cours d’une même séance de course.
• Grande enfance (7-9 ans) : 10 minutes.
• Périodes « prépubertaire » et « pubertaire » (9-15 ans) : 20 minutes.
• Adolescence (à partir de 15 ans) : 30 minutes.
Ces durées doivent constituer des maximums pour 99 % de vos enfants. N’hésitez pas à vous alerter en cas de douleurs ou de souffrances déclarées. Évitez également de les faire courir trop longtemps sur des sols durs comme le bitume ou le béton.
Le triple saut
Le triple saut consiste à enchaîner trois bonds après une course d’élan : un cloche-pied (c’est-à-dire que l’on rebondit sur le même pied que le pied d’appel) suivi d’un saut sur l’autre pied en foulée bondissante et un saut en longueur réception deux pieds pour terminer.
Deux réceptions (celle du cloche-pied et celle de la foulée bondissante) sont très traumatisantes pour les muscles et les ligaments. Les athlètes de cette discipline résistent en raison de muscles très développés qui maintiennent leur squelette et évitent des blessures.
De plus, cette épreuve se déroule sur une piste recouverte d’un revêtement qui, bien que synthétique, accentue les traumatismes lors des réceptions sur un pied. Votre enfant n’a pas la même constitution que ces athlètes entraînés. Sa croissance n’est pas terminée et risque d’être perturbée par les traumatismes infligés aux cartilages de conjugaison des os.
La musculation avec charges
Avant 12 ans, pas de musculation ! L’enfant se « musclera » de manière variée et équilibrée en pratiquant divers sports.
Une initiation aux exercices de musculation peut être effectuée au cours de la puberté (12-15 ans), avec des charges très légères. L’entraînement physique programmé avec charges plus importantes ne doit pas débuter avant 15 ans, toujours avec prudence et adaptation particulière à chaque enfant. A partir de cet âge, concevez la musculation comme une aide au développement et comme un moyen d’apprentissage à un entretien ultérieur. C’est le cas de la musculation enseignée en lycée, où l’entretien physique est l’objectif prioritaire.
La gymnastique et la danse en entraînement poussé
La recherche de la performance associée à un entraînement poussé, constitue le premier risque. La souplesse étant un facteur déterminant de la réussite dans ces spécialités, l’intention est de la développer à l’extrême. Les muscles sont étirés en les soumettant à des charges supplémentaires, comme le poids de l’entraîneur qui appuie sur celui du gymnaste pour augmenter l’amplitude du mouvement.
Les articulations sont sollicitées dans des angulations au-delà de la normale. Comme la pratique de ces activités débute relativement tôt et que le corps des enfants est très malléable à cet âge, cet excès provoque des traumatismes irréversibles, comme des arrachements osseux et des déformations physiques qui constituent souvent un handicap à vie.
L'aérobic
Souvent pratiquée dans les salles de mise en forme par des hommes et des femmes qui cherchent à s’entretenir et à perdre du poids, l’aérobic n’est pas adaptée aux enfants, malgré l’intérêt qu’elle peut susciter au travers de l’attrait de la musique et d’une pratique dynamique et collective. Les jeunes filles semblent tout particulièrement motivées par sa pratique. Toutefois, nous ne la recommandons pas avant l’adolescence.
Jusqu’à cet âge, la gymnastique et la danse permettent d'acquérir le même type de compétences, les risques en moins.
Les sports « de percussions »
Les « sports de percussions » sont caractérisés par le fait que le contact avec l’adversaire se fait par l’intermédiaire de coups portés par une partie du corps, poings et pieds par exemple.
Même avec des protections (gants ou casque), les coups reçus sont excessivement traumatisants et ne sont pas exempts de graves séquelles ultérieures. Parmi ces sports on trouve la boxe, le karaté et le kick-boxing.
La pratique des sports de percussions est donc déconseillée avant l’adolescence, soit 15 ans.
Les sports extrêmes
L’alpinisme,le parachutisme, le ski et le surf hors piste, le rafting (descente de rapides en radeau pneumatique), le kitesurf (planche tractée par un cerf-volant), le parapente, le moto-cross représentent des sports extrêmes.
N’autorisez pas votre enfant à les pratiquer avant l’adolescence. Les jeunes entre 15 et 25 ans sont les plus attirés par ces types de sports et, bien souvent il s’agit des garçons. Ils cherchent de nouveaux défis et à s’affirmer par rapport à eux-mêmes et aux autres. Ils ont l’impression de maîtriser le risque et de le contrôler, mais cela n’est qu’illusion.
Soyez très prudents dans vos conseils par rapport aux intentions de votre jeune adolescent. N’acceptez pas qu’il pratique seul ou avec des copains.
Ces activités doivent être encadrées par des adultes responsables et qualifiés. L’inscrire dans un club connu et reconnu pour son sérieux est une condition absolument nécessaire.