Le poisson peut être une bonne source d’acides gras oméga-3 à chaînes longues (EPA, DHA, DPA) qui apparaissent importants pour le développement de l’enfant, la santé cardiovasculaire et l’équilibre psychique (ces acides gras peuvent être fabriqués par l'organisme mais les conditions qui le permettent ne sont pas toujours réunies).
Mais le poisson peut aussi être une source de polluants toxiques. Il est donc parfois difficile d’arbitrer entre les bénéfices du poisson et les risques auxquels il expose. Malgré tout, les études montrent que la balance penche en faveur des bénéfices d’une consommation de poisson, à condition de bien choisir et d'éviter les espèces qui posent problème. Si vous n’êtes pas végétarien(ne), cet article va vous éclairer sur la fréquence optimale de consommation de poisson, et les espèces à limiter ou éviter.
Les toxiques dans le poisson
« Interdits depuis 1987, les PCB (polychlorobiphényles) ont été utilisés dans les années 1970 pour leurs propriétés isolantes mais aussi dans les encres ou les peintures, indique le Pr Jean-François Narbonne (université de Bordeaux), auteur de Sang pour sang toxique. Ils se sont amassés dans les sédiments marins ou de rivière. »
Les poissons d’eau douce qui accumulent le plus de PCB sont : anguille, barbeau, brème, carpe, silure. Parmi les espèces marines, le saumon, la morue (et plus encore le foie de morue), le hareng, l’anchois, peuvent aussi contribuer de manière variable selon l'origine, aux apports en PCB (et en dioxines). Selon un rapport de 2010 de l’ANSES, le saumon sauvage (Baltique) était plus contaminé que le saumon d’élevage.
Les poissons accumulent aussi du mercure, présent dans mers et océans. Comme l’explique Elvire Nérin, qui a coordonné nos livres Le bon choix au supermarché et Le bon choix pour les enfants, « les poissons courants les plus contaminés par le mercure sont notamment : l’espadon, le requin, la vive, la bonite, le barracuda, le flétan, l’éperlan, le bar (loup), le thon (surtout albacore), la lotte, le brochet, le congre, l’empereur, le grenadier, la raie ».
Combien de poisson par semaine ?
Dans un avis de juillet 2013, l’agence française des aliments (ANSES) recommande de s'en tenir à deux portions de poisson par semaine. L’une des deux portions doit provenir de poissons riches en EPA et DHA (donc gras). Les espèces, tout comme leur provenance, doivent être diversifiées.
LaNutrition.fr recommande de son côté pour les omnivores 2 à 3 portions de poisson par semaine soit 360 à 480 g/semaine, dont une espèce riche en oméga-3, et 2 portions pour les femmes enceintes et les enfants.
Parmi les espèces riches en oméga-3 recensées par LaNutrition.fr : maquereau, sardine, pilchard, saumon, chevaine, morue noire, truite grise, truite saumonée, capelan, lavaret.
Le tableau ci-dessous résume les recommandations du site LaNutrition.fr :