« Aujourd’hui, de nombreuses personnes qui souhaitent savoir ce qu’elles mangent, ont pour réflexe de se fier aux applis comparatives. Or celles-ci présentent des limites. Non seulement elles se fondent sur le Nutri-Score, pas toujours fiable, mais elles ne donnent aucun conseil de consommation ou nutritionnel », explique Angélique Houlbert, diététicienne-nutritionniste. « Or, rien ne remplace l’éducation nutritionnelle. » Voici les limites du Nutri-Score, des applis et des emballages alimentaires, et la seule alternative fiable pour choisir de vrais aliments au supermarché, en toute autonomie.
Ce que le Nutri-Score ne vous dit pas
Vous ne pouvez pas vous fier au système de notation du Nutri-Score qui va de A à E et qui a pour ambition de vous orienter vers les produits de meilleure qualité nutritionnelle. Ce score nutritionnel qui part d’une bonne intention est malheureusement souvent pris en défaut parce qu’il se base uniquement sur la composition de quelques nutriments d’un aliment pour juger de sa qualité nutritionnelle : sa teneur en graisses, en protéines et en sucre… Cette vision du potentiel santé de l’aliment est réductrice car elle ne prend pas en compte son degré de transformation.
Le Nutri-Score peut vous amener à acheter des aliments peu gras, donc notés A, comme… le pain de mie sans croûte Weight Watchers, qui est pourtant ultra-transformé et qu’il faudrait ne consommer qu’occasionnellement. Ou notés B comme le surimi Le Moelleux de Fleury Michon, lui aussi ultra-transformé.
Ce que les applications ne vous disent pas
Il existe bien des applications qui promettent de vous aider à choisir de bons aliments. Mais la plupart d’entre elles, notamment Yuka, la plus populaire, ont les mêmes défauts que le Nutri-Score, tout simplement parce que leur algorithme s’appuie largement sur ce score nutritionnel. Elles aussi, peuvent délivrer de bons points aux faux aliments, et mal noter les vrais.
Ce que les emballages ne vous disent pas
Pour brouiller les pistes et leurrer le consommateur sur la qualité nutritionnelle d’un produit, les industriels utilisent des artifices. Par exemple, ils mettent en avant des arguments marketing supposés apporter un bénéfice, comme « enrichi en vitamines » ou « allégé en matières grasses », ou encore « source de… ». On pourrait penser que ce type de promesse est la garantie que l’on va acheter un aliment particulièrement sain. En réalité, ce type de message sur un emballage désigne presque toujours un aliment ultra-transformé.
Alors comment savoir quoi mettre dans son caddie ?
Le Bon Choix au supermarché est à ce jour le seul outil qui permet de traquer efficacement les AUT. Avec son équipe de diététiciennes-nutritionnistes et en collaboration avec Siga, Angélique Houlbert a arpenté les rayons des supermarchés : 77 catégories de produits ont été passées au crible et près de 1000 ont été analysés et évalués selon leur degré de transformation et donc leur impact sur la santé. Si plusieurs centaines de produits, peu transformés, reçoivent une bonne note, un nombre tout aussi important devrait être laissé en rayon car ultra-transformés.
Pour chaque rayon et type de produits, l’équipe du Bon Choix dévoile les tops et les flops, mais surtout des astuces, des conseils et des mises en garde, avec pour seul et unique objectif : aider le consommateur à traquer les aliments ultra-transformés et devenir véritablement autonome dans ses choix alimentaires. Avec ce guide, « la meilleure appli c’est vous » souligne Angélique Houlbert.