Pourquoi ce livre ? À qui s’adresse-t-il ?
Depuis mon dernier livre, Le Fasting, j'ai aidé pas mal de gens à perdre du poids... et dans de nombreux cas, le ventre était mentionné. La prise de poids à cet endroit est un problème de plus en plus fréquent, avec des conséquences sur la santé pour ceux qui sont touchés. C'est avant tout pour eux que je partage les dernières recherches et stratégies, qui ont fonctionné pour moi et beaucoup d'autres. On peut suivre un plan d'action concret pour l'éliminer, sans compter ou passer des heures à faire du sport.
Vous pratiquez le Fasting depuis des années. Avez-vous quand même constaté l'accumulation de graisses sur le ventre ?
Pour beaucoup de gens, le Fasting suffit pour revenir à son poids idéal facilement, et y rester. Les bénéfices de faire une pause sont toujours là. Mais ce n'est pas une protection absolue face aux excès, ou si on reprend de mauvaises habitudes. Sans activité physique, ou avec certaines pratiques alimentaires, on peut reprendre un peu, ou bloquer les choses. Dans mon cas, c'était sous la forme d’une petite couche autour du nombril. C'est là que je me suis rendu compte qu'une approche spécifique au gras du ventre était nécessaire, complémentaire au jeûne intermittent.
Dans ce livre, vous évoquez le rôle essentiel du foie et de l’insuline. Comment interviennent-ils dans l’accumulation des graisses ?
On se rend compte de plus en plus que les hormones sont au cœur de notre perte de poids, en affectant notre appétit et en décidant d’accumuler ou pas des graisses. En particulier, l'insuline, qui est l'hormone en charge de notre stockage. C'est un peu un interrupteur qui décide de si on va grossir ou maigrir, selon notre alimentation. Le foie, qui est chargé de moduler cette énergie, doit travailler pour éliminer les excès. Si le foie est surchargé, on commence alors à stocker à l'intérieur du ventre, autour des organes, d'une façon particulière qui n'est pas bonne pour la santé (la graisse viscérale).
Si j’ai trop de graisses sur le ventre, logiquement je devrais manger moins de graisses ?
Alors c'est une bonne question, et ça semble logique. Un réflexe que j'ai moi-même eu, de réduire les graisses ou de choisir des aliments allégés. Ça peut fonctionner au début. Mais les graisses jouent un rôle essentiel dans notre métabolisme, tout spécialement les bonnes graisses (poissons, avocats, noix, produits laitiers), grâce à leurs effets sur la satiété à long terme, et surtout sur notre capacité à utiliser le gras comme source d'énergie. Si on manque de graisses, on a tendance à avoir faim plus souvent, on peut être plus fatigué. Vu sous cet angle du métabolisme, c'est plutôt les sucres et féculents rapides qui stimulent la production d'insuline et devraient être réduits, surtout sous forme transformées.
Dans le livre, vous fustigez l’association de graisses et de glucides fréquente dans les aliments ultra-transformés. Pourquoi ?
Oui, c'est une combinaison particulièrement "grossissante", et souvent le signe d'un aliment transformé, car c'est un mélange qu'on ne retrouve pas dans la nature. Les aliments entiers sont soit gras mais sans glucides (avocats, noix), soit glucidiques mais sans gras (fruits, légumes). Des doses importantes de glucides et de graisses d'un plat transformé, d'une pizza, de gâteaux, de glace, stimulent ainsi notre appétit, mais aussi ses ingrédients, comme la farine, le sucre ou les huiles alimentaires, qui sont digérés très rapidement. Cette combinaison surcharge ainsi notre foie, et ces aliments sont associés à une prise de graisse abdominale. Et au contraire, le simple fait de manger des aliments moins transformés permet de perdre du poids, surtout au niveau du ventre.
