Le gluten est un ensemble de protéines que l’on trouve en quantités significatives dans plusieurs céréales : le blé, l’orge, le seigle, le triticale (un hybride blé-seigle).
Les aliments céréaliers font partie de notre patrimoine gastronomique ; ils ont des atouts sur le plan nutritionnel lorsqu’on les choisit bien. La majorité de la population n’a pas de problème avec les aliments à gluten ou les aliments dans lesquels on a jouté du gluten. Mais une petite partie de la population peut bénéficier d’un régime sans gluten. Ce sont :
- Les malades céliaques, dits intolérants au gluten. La maladie céliaque toucherait une personne sur cent et elle est en augmentation puisqu’il y a quatre fois plus de malades qu’il y a 60 ans. Dans la maladie céliaque, l’ingestion de gluten déclenche une réponse immunitaire sous la forme d’anticorps. Ces anticorps sont à l’origine d’une inflammation qui abîme les villosités de l’intestin grêle, ce qui conduit à des malabsorptions. Une maladie céliaque non traitée peut avoir des conséquences désastreuses et l’éviction totale du gluten est indispensable.
- Les personnes souffrant d’autres maladies auto-immunes comme la polyarthrite rhumatoïde, la sclérose en plaques, la spondylarthrite ankylosante… En effet, comme le pensait le Dr Jean Seignalet, il y a des preuves solides que le gluten déclenche, favorise ou entretient l’auto-immunité. Très contestée à l’origine, cette hypothèse est soutenue par les témoignages de nombreux malades, par des études expérimentales, épidémiologiques et cliniques.
- Les personnes sensibles au gluten. La sensibilité au gluten désigne un ensemble de symptômes chez des personnes n’ayant pas de maladie céliaque (ni anticorps, ni atteinte intestinale), mais chez lesquelles l’immunité innée répond à l’ingestion de gluten par une réaction inflammatoire. Les symptômes de la sensibilité au gluten sont proches de ceux de la maladie céliaque, mais ils peuvent aussi inclure des maux de tête, troubles de la concentration, douleurs articulaires, perte de sensibilité. On ne sait pas précisément quel pourcentage de la population est sensible au gluten mais les chercheurs en pointe pensent que 6% au moins de la population occidentale est concernée.
Si vous pensez que vos problèmes de santé sont liés au gluten, il est conseillé de consulter un médecin avant de l’éliminer. La raison en est qu’il est plus difficile de déceler une intolérance au gluten (maladie céliaque) une fois que le gluten a disparu de l’alimentation.